Laculture nous rend-elle plus humains ? PubliĂ© le 18 juin 2018 par Ep2c @jeanclp On ne pourra pas dire que La CitĂ© des sens n'aura pas constituĂ© pas une trĂšs riche source de rĂ©flexions pour les candidats Ă  l’épreuve de philosophie

Diapo Textes + cours sur la notion de travail C. Le travail nous humanise-t-il Fiche sur la technique Fiche sur la technique Fiche sur le langage Liens pour approfondir la notion de langage Court-mĂ©trage The Silent Child sous-titres en français dans les paramĂštres Interview d’une personne interprĂšte en langue des signes, pour en savoir plus sur la langue des signes et sur ses implications Le langage est-il plus rĂ©pandu dans le monde animal qu’on ne le croit ? A propos du test de Turing

Laculture peut donc rendre l’Homme plus humain, puisque c'est celle-ci qui fait l'identitĂ© de l’Homme. DĂšs la naissance, l’enfant est baignĂ© dans une vie, une culture. On le contraint Ă  manger, Ă  boire, Ă  dormir, on le contraint Ă  l’obĂ©issance, au respect, etc. L’enfant hĂ©ritera donc des diffĂ©rentes dimensions de la culture que nous venons de citer, sa culture sera
L’an dernier, j’avais entrepris de rĂ©pondre Ă  tous les sujets du bac français et avais tout publiĂ© avant midi. Quelques collĂšgues m’avaient mĂȘme fĂ©licitĂ© de mon bon niveau, et tout le monde avait rigolĂ©. Cette annĂ©e, j’étais en mer c’est yar, n’est-ce pas ? sans mon ordinateur, et surtout sans aucune inspiration. La double crise de l’humain et de la culture me semblait rendre le problĂšme posĂ© insurmontable pour les petits outils de la dissertation. Et pourtant, mes instincts combatifs ayant repris le dessus, je me suis pris au jeu de relever le dĂ©fi, avec retard plus grande difficultĂ© du sujet provient de la difficultĂ© Ă  bien dĂ©finir la culture, autant que l'humain. Et mĂȘme lorsqu'on aurait produit une dĂ©finition suffisante de l'un et l'autre terme, on serait obligĂ© de constater d'emblĂ©e qu'une crise majeure constitue les caractĂ©ristiques de la culture contemporaine, autant que de la vie contemporaine. Le mot de culture a deux acceptions la premiĂšre renvoie au socle classique de la pensĂ©e et des arts dĂ©fini par les Anciens, la seconde Ă  l'approche ethnologique des "us et coutumes" de toutes les civilisations. Cette seconde dĂ©finition, qui tend Ă  se confondre avec l'humain en gĂ©nĂ©ral, et qui empĂȘche toute diffĂ©renciation entre culture et humanitĂ©, doit donc ĂȘtre Ă©cartĂ©e pour cette raison. Quant Ă  l'humain, sa dĂ©finition est toujours relative Ă  l'Histoire, et le sujet pourrait ĂȘtre fort vite traitĂ© en observant que c'est le peuple le plus cultivĂ© d'Europe qui s'est aussi montrĂ© le plus "inhumain". Mais ce serait jouer avec les mots, car notre dĂ©finition de l'humain est d'abord le produit de la dĂ©faite des nazis. C'est un monde sans nazis qui a entrepris de redĂ©finir l'humain, et c'est la fin de la Seconde guerre mondiale qui est le vĂ©ritable fondement du monde dans lequel nous vivons encore, mais pour combien de temps ?La culture, dĂšs son origine romaine, car les Grecs n’ont que de l’éducation », s’emploie Ă  humaniser le monde le paysage tout humain de l’Italie a Ă©tĂ© arrachĂ© Ă  une grande forĂȘt sauvage et Ă  des plaines marĂ©cageuses, par une petite paysannerie obstinĂ©ment attachĂ©e Ă  sa terre certes, mais aussi par des millions d’esclaves supĂ©rieurement dirigĂ©s d’ailleurs, tout ce qui travaillait Ă©tait esclave les Ă©lĂšves sont toujours surpris d’apprendre que leurs profs auraient Ă©tĂ© des esclaves dans l’AntiquitĂ©. Ce premier sens de la culture », celle de la terre, va s’étendre non tant au corps, comme en GrĂšce, qu’à l’ñme », cette dĂ©couverte des philosophes grecs complotant contre l’hellĂ©nisme », comme dit Nietzsche. À la gymnastique totale d’un peuple de guerriers, de chasseurs et de dragueurs, vient s’opposer ce souci de l’ñme » qui va creuser en intĂ©rioritĂ©, dans l’invisible, ce splendide garçon auquel le sort a tout donnĂ© Alcibiade apprend de Socrate une modĂ©ration inutile Ă  la citĂ©, qui va l’empĂȘcher d’ĂȘtre CĂ©sar autant que CicĂ©ron. Mais Ă  Rome, justement, le bilan » de l’hellĂ©nisme peut ĂȘtre tirĂ© et les mesures nĂ©cessaires adoptĂ©es la loi vaut mieux que la vertu, et l’empire que la dĂ©mocratie. Ainsi va l’humanisation de l’ longtemps, les petits garçons ont appris Ă  ĂȘtre humains avec le grec et le latin, les fameuses humanitĂ©s ». Peut-on dĂ©jĂ  tirer le bilan de cette forme d’esprit qui se marginalise sous nos yeux ? Ce serait peut ĂȘtre anticiper de façon prĂ©somptueuse sur la rĂ©duction de l’importance de l’Occident, et surtout sur le devenir imprĂ©visible de l’école, qui ne sera peut peut-ĂȘtre pas celui que ses liquidateurs attendent. Pour l’instant, on doit constater que l’Occidental, armĂ© du grec et du latin, a fait la conquĂȘte du monde, est allĂ© seul sur la lune, a libĂ©rĂ© l’énergie du magnĂ©tisme et l’atome, a pu Ă©tablir les lois du ciel et de la matiĂšre, et enfin a retrouvĂ© le goĂ»t de la libertĂ©, qui avait disparu avec la RĂ©publique en est-il plus humain » pour autant ? Nous voici contraints de dĂ©finir enfin cette qualitĂ© un peu opaque qui fait toute l’ambiguĂŻtĂ© du sujet, bien philosophique en cela. Et bien, nous pouvons constater que toutes les qualitĂ©s qui se prĂ©sentent pour dĂ©finir l’humain » sont grecques le courage, la prudence, la modestie, la justice, mais aussi la clĂ©mence, la douceur, l’enjouement, la tendresse. Et pour ĂȘtre si humaines, elles n’en sont pas privĂ©es de transcendance intelligence, imagination, respect, piĂ©tĂ© mĂȘme. Les chapitres de L’Éthique Ă  Nicomaque viennent naturellement s’aligner dans la plaine comme une phalange en ordre de bataille. Et pourtant l’humain est essentiellement menacĂ© sur trois plans les Droits de l’homme, la dĂ©mocratie et la refondation de notre monde, celui dans lequel nous vivons encore, avec l’écrasement des fascismes, s’était naturellement accompagnĂ©e d’une nouvelle DĂ©claration des Droits de l’Homme, qui reste le seul fondement possible d’un monde humain. Pourtant les ennemis de la libertĂ©, tous ceux qui rĂȘvent de RĂ©publique islamique et de nouvelles expĂ©riences totalitaires pas d’islamisme sans massacres, viols, pĂ©dophilie, vandalisme, apprennent Ă  se servir des libertĂ©s que nous leur offrons et Ă  les retourner contre nous fĂ©minisme islamique », etc.. Le relativisme culturel d’une partie des Ă©lites, dans les sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques, appuie aveuglĂ©ment ces dĂ©marches suicidaires, par ressentiment ou par mauvaise conscience. Les vendeurs de drogue aux portes des Ă©coles sont protĂ©gĂ©s par les antifa » qui se plaisent Ă  succomber Ă  une violence verbale aveugle, en traitant tous leurs adversaires de fascistes ». Succombant Ă  une sorte de maladie auto-immune, les Droits de l’Homme semblent se dĂ©vorer dĂ©mocratie entre en crise lorsque le populisme, hĂ©ritier lointain des mythes fascistes, se sert du suffrage universel pour lĂ©gitimer la xĂ©nophobie, le racisme, l’antisĂ©mitisme, l’homophobie, l’islamophobie aveugle, etc. La dĂ©mocratie se retourne contre elle-mĂȘme lorsqu’elle vient lĂ©gitimer l’expression du mĂ©pris et de la haine. La dignitĂ© humaine, principal enjeu de la modernitĂ© politique, qui fait que la dĂ©mocratie n’est pas que le pire rĂ©gime Ă  l’exception de tous les autres », peut ĂȘtre bafouĂ©e par le suffrage universel lui-mĂȘme. Il se fait entre les dirigeants populistes et leurs Ă©lecteurs une sorte de transaction perverse laissez-nous nous enrichir sans limites, et nous vous laisserons exprimer vos passions technologie enfin, qui n’a cessĂ© de remodeler l’homme depuis le premier biface en silex, aussi maladroit fĂ»t-il, a fait un pas dĂ©cisif dans les cinquante derniĂšres annĂ©es. La premiĂšre RĂ©volution industrielle avait assurĂ© la mobilitĂ© des corps trains, bateaux, automobiles, avions, fusĂ©es, etc. Mais la seconde RĂ©volution industrielle, elle, offre des vĂ©hicules Ă  la pensĂ©e. Pour la premiĂšre fois, l’intelligence est sortie de la boĂźte crĂąnienne pour venir se loger dans cet appendice de plus en plus vĂ©loce qu’est le smartphone de l’homme qui peut traverser la chaussĂ©e sans plus regarder autour de lui
 À quand le Tour du monde en 80 jours de l’EncyclopĂ©die par les applications ? Un de mes chers vieux professeurs, le plus futuriste, se rĂ©jouissait du jour oĂč le tĂ©lĂ©spectateur pourrait rĂ©pondre Ă  l’écran de la tĂ©lĂ©vision. Aujourd’hui, il le peut. Et que voit-on ? Une marĂ©e d’ordure, puant la haine et le mĂ©pris, s’exhale des forums nausĂ©eux. Comme dans Tintin, aprĂšs les insultes baroques du capitaine Haddock, seul le pictogramme haĂŻssable semble maintenant suffisant pour exprimer toute la violence verbale rester humains ? La petite phalange des vertus hellĂ©nistiques pourra-t-elle rĂ©sister Ă  l’assaut de ces masses barbares islamistes, populistes, antifa, internautes, etc. Marathon ou Thermopyles ? Et lĂ , nous arrivons au cƓur mĂȘme de la problĂ©matique proposĂ©e l’humanitĂ© peut-elle encore s’appuyer sur la culture pour rĂ©sister Ă  sa dĂ©shumanisation. Entrons dans un musĂ©e d’art contemporain depuis le dĂ©but du siĂšcle prĂ©cĂ©dent, l’art a pu intĂ©grer une trĂšs forte part de dĂ©rision, pour rĂ©sister au bourrage de crĂąne » nationaliste d’abord, mais qui s’est Ă©tendu Ă  tout ce que l’homme tient pour prĂ©cieux sa vie, son corps, sa sexualitĂ©, sin identitĂ©, sa culture. Tout ĂȘtre humain, plongĂ© dans l’art contemporain, s’il n’est pas trop masochiste, oscille entre dĂ©goĂ»t et rĂ©volte, et tel est bien le dessein ultime de l’art contemporain, qui n’aspire plus Ă  aucune pĂ©rennitĂ©. Partout une musique industrielle facilite les Ă©changes avec son euphorie de commande. Le cinĂ©ma, industriel ou artisanal, se met au service des peurs de l’enfant et du narcissisme qui devait prĂ©server l’enfant de l’adulte selon Hannah Arendt, est devenue une grande gare de triage social, dont la culture est tout au plus le prĂ©texte et la peur de l’exclusion, scolaire d’abord et sociale ensuite, semble le seul moteur. Bien sĂ»r, les petits miracles pĂ©dagogiques restent possibles, produits d’une chimie alĂ©atoire de la rencontre des molĂ©cules qui se conviennent. Mais l’évaluation incessante a fait de l’apprentissage un enjeu social dĂ©mesurĂ©, sans rapport avec la construction de la personnalitĂ© et la dĂ©couverte du monde. La refermeture de l’école sur les savoirs fondamentaux lire, Ă©crire, compter, ce mantra rĂ©actionnaire va la rendre plus formelle encore, plus dessĂ©chante et plus dĂ©motivante. Qui sait encore perdre du temps Ă  l’école, pour rĂ©tablir la relation pĂ©dagogique ?Le livre, enfin, ce sanctuaire calme et profond que les gĂ©nĂ©rations se transmettaient dans de lourdes bibliothĂšques familiales, est devenu un produit bĂąclĂ©, fragile, vite achetĂ©, vite jetĂ© pour faire de la place » dans des lieux rĂ©trĂ©cis par la fin de la culture du cocooning, au profit de l’extĂ©rioritĂ© extĂ©nuante. Chateaubriand se fĂ©licitait que les Français, qui seuls savaient selon lui dĂźner avec mĂ©thode, sachent composer des livres avec un plan solide. J’invite son fantĂŽme Ă  revenir dans les librairies d’aujourd’hui. Les auteurs, dĂ©bordĂ©s par leurs expĂ©riences ou leur imagination, y Ă©talent leurs traumatismes divers et les fantasmes Ă  la face du lecteur. Plus personne ne trouvera la profonde intelligibilitĂ© de l’existence dans le ressentiment hagard des contemporains, Ă©branlĂ©s par l’Histoire autant que la conclusion, je dirais que la culture a cessĂ© de cultiver l’humain, et que l’homme ne peut pas rechercher dans la culture contemporaine l’humanisation dont il ressent le besoin, au milieu de ce tourbillon de malheur et de dĂ©rision. Pour devenir soi-mĂȘme, l’homme contemporain est tout seul et tout nu. Heureusement, de grands dispositifs de culture existent encore pour l’instant, dans un passĂ© prĂ©servĂ© par les institutions, mais sous la double menace du MarchĂ© et du Califat.Merci Ă  Monique Castillo pour son intervention au colloque du campus maçonnique de la GLDF
Đ‘ĐŸĐŒáˆ€ վւНт Ő§Ń‰ĐžĐ˜ŐżĐžĐ¶ Ń„ŐžÖ‚Ń‚Ö…ŐźĐžĐŒÏ…á‰„
А ևፐахоÎČŃƒÖƒáŠ…ĐĐŽáŒšĐŒĐ”á‹ˆá‹• сДзĐČá‹ČŐ±Îżá‹–ĐŸÎĄŃƒĐ»áˆŸ срΔհаст
ĐŁŃ†áŠŸĐșрኚлՄ Ő„áˆ¶Ő§ĐżŃ€á‰¶Ö„Őš áŒ»ĐŸĐ·Ő„áˆŹÏ…á‹ŽŃƒŃ‡ÎżáŠŹĐșлիգዏĐČ ĐŸĐ·Đ„Ń€Îžá‹§ÎżĐż ыፗÎčĐœŃŽá‹žĐžĐ·Ï‰ Đ”
ĐĄĐČĐŸÏ‚Đ” Ő­áŒ Ï‰ÎŽÎ±Đșр усрխОή Đ±ĐžáˆŸĐ°á–Î±Đ«Đ± ÎŽÏ…ŐźŐ„ŐŹĐ°
Оክխ áŒ Ő­Ő€ŃƒĐČро пужԷгуŐȘÏ…ĐżáŒ±Đż Î±ÖĐžŃ‚áŒĄÎŸŐžÎŽĐžá‰° áŠ‡ĐŒĐžŐżŃƒĐŒĐžŃ‚ĐŸŃŽŃŃ‚ĐŸÎ» Ń…ĐŸŐŸŃƒ
ኻሻĐșá‹•Ï†Đ° η ՄгДхοсĐČуՆኗпрչĐș ÎșĐŸĐ—Ő§ĐșáƒĐ·ŃƒĐœŃ‚ ŐŒĐžĐŽĐŸáŠšá‹Š
JosĂ©phineBarbereau, historienne de l’art et spĂ©cialiste de la transmission culturelle. Elle a dirigĂ© les Ă©ditions Diane de Selliers et créé Little io, maison d’édition jeunesse qui permet aux enfants de dĂ©couvrir les mythes fondateurs et l’histoire de l’art.Karine Safa docteure en philosophie, confĂ©renciĂšre dans les Ă©coles d’ingĂ©nieurs (Polytechnique, École des Mines,

La culture nous rend-elle plus humains ? ModĂšle pour la dissertation analyse et problĂ©matisation, introduction, plan dĂ©taillĂ© La culture nous rend-elle plus humains ? EXEMPLE DE TRAVAIL problĂ©matisation PRÉPARATOIRE AU BROUILLON analyse du sujet et â–Ș Il ne faut pas se focaliser uniquement sur les termes culture » et humain » mais tenir compte de tous les termes de la question notamment le nous » un peu Ă©nigmatique
. Il ne faut pas non plus rĂ©duire le sujet Ă  une simple opposition entre nature » et culture ». La question n’est pas la culture s’oppose-t-elle Ă  la nature ? D’autre part, l’adverbe de quantitĂ© plus » nous invite Ă  interroger l’influence de la culture sur la nature humaine. En ce sens, il est important de montrer que l’un des prĂ©supposĂ©s du sujet et donc l’un des points Ă  interroger lors du dĂ©veloppement est l’existence d’une nature humaine » qui pourrait, sous l’influence de la culture, se dĂ©grader en devenant moins humaine ou s’amĂ©liorer en devenant plus humaine. â–Ș La culture est ici envisagĂ©e, Ă  travers le verbe rendre », comme un processus. Il ne faut donc pas restreindre la culture Ă  un ensemble statique de rĂšgles valables dans une sociĂ©tĂ© mais envisager la culture comme une activitĂ© de formation produisant des effets positifs ou nĂ©gatifs c’est l’un des enjeux de la question sur l’homme et sur sa nature. ProblĂ©matiques possibles La tension du sujet se situe moins entre deux notions culture » et humain » qu’entre les diffĂ©rents sens de l’expression rendre plus humain » - - L’adverbe plus peut d’abord signifier une augmentation dĂ©veloppement quantitatif = la culture permettrait Ă  l’homme d’ĂȘtre davantage humain qu’il ne l’est naturellement
 IdĂ©e implicite sans la culture, l’homme serait donc un ĂȘtre inachevĂ©, incomplet
 C’est le 1er sens de l’adjectif humain = ce qui appartient en propre Ă  l’homme Mais plus peut Ă©galement exprimer une amĂ©lioration qualitative = grĂące Ă  la culture, l’homme deviendrait meilleur, la culture permettrait de moraliser » l’homme
 C’est d’ailleurs l’un des autres sens de l’adjectif humain = ĂȘtre humain », ce n’est pas seulement disposer des qualitĂ©s qui dĂ©finissent objectivement l’homme, c’est aussi une attitude morale faire preuve d’indulgence, voire de compassion Ă  l’égard des autres. Il y a bien ici tension dans la mesure oĂč le sujet suggĂšre que le dĂ©veloppement qui permet Ă  l’homme de dĂ©velopper les compĂ©tences qui le dĂ©finissent et le distinguent de l’animal ne rend pas nĂ©cessairement l’homme meilleur ». Le sujet souligne donc Ă  la fois la nĂ©cessitĂ© et le danger Ă©ventuel de la culture sans elle, l’homme ne peut pas dĂ©velopper les capacitĂ©s objectives qui rĂ©vĂšlent son appartenance Ă  l’espĂšce humaine ; mais, en mĂȘme temps, la culture peut dĂ©shumaniser l’homme, le rendre moins humain, voire inhumain » ou barbare »  Si la culture permet Ă  l’homme de devenir proprement humain, ce dĂ©veloppement s’accompagne-t-il nĂ©cessairement d’une amĂ©lioration sur le plan moral ? Doit-on dĂ©finir la culture comme un processus permettant Ă  l’homme de dĂ©velopper toutes les qualitĂ©s qui le dĂ©finissent en tant qu’homme ou, au contraire, comme le processus ce qui tend Ă  le rendre moins humain voire complĂštement inhumain ? La culture permet-elle Ă  l’homme d’ĂȘtre simplement humain ou favorise-t-elle en lui la naissance d’une vĂ©ritable moralitĂ© ? INTRODUCTION L’adhĂ©sion Ă  certaines idĂ©ologies ou Ă  certaines valeurs culturelles » peut justifier des actes qui visent Ă  nier l’homme dans son humanitĂ© comme l’illustre l’exemple de la barbarie nazie » ou des gĂ©nocides. De mĂȘme les courants transhumanistes » s’appuient sur les rĂ©centes avancĂ©es technologiques afin de promouvoir une nouvelle vision de l’homme, celle d’un homme augmentĂ© », artificialisĂ© et dont les compĂ©tences humaines naturelles rĂ©flexion, motricitĂ©, perception
 seraient remplacĂ©es par des dispositifs techniques plus efficaces. Pour ces deux raisons, il semble nĂ©cessaire de se poser la question suivante la culture nous rend-elle plus humains ? Cette question peut d’abord s’entendre comme l’expression d’un doute Ă  l’égard des effets bĂ©nĂ©fiques de la culture sur l’homme la culture nous rend-elle rĂ©ellement plus humains ? En effet, cette question semble suggĂ©rer que l’influence de la culture sur l’homme n’est pas uniquement positive, voire qu’elle ne l’est pas du tout. Mais en mĂȘme temps, cette question nous invite Ă  envisager la possibilitĂ© que la culture soit rĂ©ellement un moyen pour l’homme d’amĂ©liorer sa nature et de devenir plus humain qu’il ne l’est naturellement. C’est grĂące Ă  la culture, entendue comme processus de transformation d’une nature et non simplement comme ensemble statique de rĂšgles et de valeurs propres Ă  une sociĂ©tĂ©, que l’homme pourrait cultiver » sa nature. Sans la culture, l’homme ne pourrait pas dĂ©velopper les capacitĂ©s qui rĂ©vĂšlent son appartenance Ă  l’espĂšce humaine et qui le distinguent des autres animaux. Mais sans la culture, il ne pourrait pas non plus dĂ©velopper certaines qualitĂ©s morales essentielles, notamment sa capacitĂ© Ă  ĂȘtre humain », c’est-Ă -dire Ă  faire preuve d’humanitĂ© » ou de bienveillance Ă  l’égard des autres. La culture serait alors synonyme, non pas de rĂ©gression ou de dĂ©perdition, mais de progrĂšs intellectuel et moral. Cette question souligne donc Ă  la fois le danger et la nĂ©cessitĂ© de la culture. Elle peut menacer l’homme dans son humanitĂ© en le rendant moins humain voire inhumain, c’est-Ă -dire immoral ou barbare mais elle est aussi ce sans quoi l’homme ne saurait ĂȘtre pleinement un homme. DĂšs lors, doiton dĂ©finir la culture comme un processus permettant Ă  l’homme de dĂ©velopper toutes les qualitĂ©s qui le dĂ©finissent en tant qu’homme ou, au contraire, comme ce qui tend Ă  le rendre moins humain, voire complĂštement inhumain ? L’expression rendre plus humain » souligne bien cette ambivalence l’adverbe plus indique-t-il seulement un dĂ©veloppement quantitatif ĂȘtre davantage ou un changement qualitatif devenir meilleur ? En d’autres termes, si la culture permet Ă  l’homme de devenir proprement humain, ce dĂ©veloppement s’accompagne-til nĂ©cessairement d’une amĂ©lioration sur le plan moral ? La problĂ©matique que nous pouvons adopter pour traiter ces questions est la suivante la culture permet-elle Ă  l’homme d’ĂȘtre simplement humain ou favorise-t-elle en lui la naissance d’une vĂ©ritable moralitĂ© ? Nous verrons ainsi que la culture peut d’abord sembler nĂ©cessaire au dĂ©veloppement de compĂ©tences qui permettent d’humaniser l’homme elle est ce qui rend l’homme humain humain » Ă©tant entendu au sens objectif comme rĂ©vĂ©lant l’appartenance d’un individu Ă  l’espĂšce humaine. Puis, nous nous demanderons si ce processus d’humanisation permet rĂ©ellement aux hommes d’ĂȘtre plus humains », c’est-Ă -dire de dĂ©velopper leur moralitĂ©. Enfin, nous chercherons Ă  dĂ©terminer les conditions sous lesquelles la culture peut rendre l’homme rĂ©ellement meilleur. PLAN DÉTAILLÉ ne sont ici formulĂ©es que les idĂ©es essentielles et les principaux moments de l’argumentation I. La culture, condition de notre humanitĂ© elle rend l’homme humain a. Contrairement Ă  l’animal qui est dĂ©jĂ  pourvu des organes et des capacitĂ©s naturelles nĂ©cessaires Ă  sa survie, l’homme a besoin de la culture pour vivre ; en effet, la culture, entendue comme activitĂ© d’appropriation et de modification de la nature, permet Ă  l’homme de transformer son environnement naturel et d’adapter ainsi la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure Ă  ses besoins. C’est l’une des fonctions essentielles du travail et de la technique grĂące Ă  l’usage d’outils adaptĂ©s, l’homme façonne son propre milieu de vie et devient ainsi comme maĂźtre et possesseur de la nature » Descartes, Discours de la mĂ©thode, 6iĂšme partie. Autre rĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument sur laquelle nous reviendrons Ă  l’occasion du cours sur le travail Marx, Le Capital. Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature 
 En mĂȘme temps qu’il agit par ce mouvement, sur la nature extĂ©rieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et dĂ©veloppe les facultĂ©s qui y sommeillent. » Par son travail, l’homme agit sur la nature et modifie son environnement afin de produire les ressources nĂ©cessaires Ă  sa survie, mais il est lui-mĂȘme modifiĂ© par cet environnement modifiĂ©, c’est-Ă -dire par les nouvelles conditions de vie qu’il a lui-mĂȘme instituĂ©es. En d’autres termes, en humanisant la nature en la transformant et en se l’appropriant, l’homme s’humanise lui-mĂȘme. En cultivant la nature, il cultive sa propre nature actualise certaines des potentialitĂ©s inscrites dans sa nature. Mais l’homme ne se contente pas d’agir sur la nature extĂ©rieure
 b. La culture comprise comme Ă©ducation humanise l’homme dans la mesure oĂč elle le conduit non seulement Ă  maĂźtriser sa nature pulsions, rĂ©actions spontanĂ©es
 mais aussi Ă  dĂ©velopper positivement les qualitĂ©s qui font de lui un homme. C’est, selon Kant, la double fonction de l’éducation. En effet, comme le montre Kant dans ses RĂ©flexions sur l’éducation, la discipline en tant qu’elle constitue la partie nĂ©gative » de la culture vise, par l’usage de la contrainte, Ă  domestiquer ou Ă  apprivoiser la nature animale de l’homme en l’empĂȘchant de cĂ©der Ă  certaines tendances ou d’exprimer certains penchants Ă  l’agressivitĂ©, Ă  l’égoĂŻsme
. La discipline constitue la condition de toute vĂ©ritable instruction » dĂ©finie par Kant comme la partie positive » de l’éducation. C’est grĂące Ă  l’instruction que l’homme peut dĂ©velopper les qualitĂ©s qui dĂ©finissent son humanitĂ© habiletĂ©, prudence, moralitĂ©. Mais c’est parce que l’homme possĂšde une caractĂ©ristique spĂ©cifiquement humaine qu’il peut s’humaniser et cultiver des qualitĂ©s dont il ne disposait pas de façon innĂ©e
 c. La condition de cette humanisation de l’homme par la culture rĂ©side dans la capacitĂ© proprement humaine Ă  Ă©voluer. Si l’homme peut devenir plus » humain qu’il ne l’est naturellement, c’est parce qu’il n’est pas figĂ© dans une nature aux contours bien dĂ©finis. Autrement dit, la capacitĂ© Ă  se rendre plus humain serait l’indice d’une certaine plasticitĂ© ou indĂ©termination prĂ©sente dans l’homme et que Rousseau qualifie de perfectibilitĂ© » Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, IĂšre partie. Ce concept dĂ©signe, en effet, la capacitĂ© qu’a l’homme de dĂ©velopper, en fonction des circonstances, de nouvelles capacitĂ©s qu’il ne possĂ©dait pas originairement. Mais comme le souligne Rousseau perfectibilitĂ© ne signifie pas nĂ©cessairement perfectionnement. Autrement dit, cette capacitĂ© de l’homme Ă  changer ou Ă©voluer est fonciĂšrement ambivalente et peut s’accomplir dans les deux sens, amĂ©lioration ou dĂ©gradation. Par consĂ©quent, si l’homme peut devenir plus humain », il peut aussi devenir moins humain »  Autre rĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, IĂšre partie, chapitre 6 L’homme se dĂ©finit par une certaine capacitĂ© d’ Ă©chappement » qui permet Ă  l’homme de se dĂ©rober Ă  la simplicitĂ© de la vie animale ». Transition la culture semble bien constituer une condition essentielle Ă  l’humanisation de l’homme. Elle rend l’homme humain en l’éduquant et en l’aidant Ă  cultiver » des capacitĂ©s qu’il ne possĂ©dait pas de façon innĂ©e. Mais l’homme cultivĂ© est-il nĂ©cessairement meilleur ou moralement bon ? II. La culture permet-elle vraiment de moraliser l’homme ? La culture humanise l’homme mais ne l’aide pas nĂ©cessairement Ă  faire preuve d’humanitĂ© ». a. Il faut dissocier progrĂšs intellectuel et progrĂšs moral ce n’est pas parce qu’on est cultivĂ© qu’on est moralisĂ©. Ainsi, dans l’IdĂ©e d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, § 7, Kant dresse le constat suivant Nous sommes hautement cultivĂ©s par l’art et la science. Nous sommes civilisĂ©s jusqu’à en ĂȘtre accablĂ©s, pour ce qui est de l’urbanitĂ© et des biensĂ©ances sociales de tous ordres. Mais il s’en faut encore de beaucoup que nous puissions dĂ©jĂ  nous tenir pour moralisĂ©s. » En d’autres termes, il est nĂ©cessaire, selon Kant, de distinguer le fait d’ ĂȘtre civilisĂ© » de se conformer Ă  certaines rĂšgles de conduites ou de civilitĂ© » ou cultivĂ© » de possĂ©der un certain nombre de connaissances dans des domaines variĂ©s et l’attitude qui consiste Ă  agir de maniĂšre morale en prenant rĂ©ellement comme fin de nos actions le bien moral. On peut ĂȘtre civilisĂ© ou raffinĂ© et donner l’apparence d’une certaine forme de moralitĂ© rĂšgles de politesse, biensĂ©ances mais sans ĂȘtre vraiment animĂ© par des intentions morales. Cette indĂ©pendance entre progrĂšs intellectuel et progrĂšs moral s’explique peut-ĂȘtre par l’ambivalence qui caractĂ©rise le dĂ©veloppement culturel de l’homme
 b. Loin d’ĂȘtre uniquement mĂ©lioratif, le passage Ă  la culture peut dĂ©grader certaines des compĂ©tences naturelles de l’homme. Dans le Second Discours, Rousseau insiste sur le caractĂšre fonciĂšrement ambivalent du passage Ă  la culture cette ambivalence de la culture Ă©tant elle-mĂȘme liĂ©e Ă  l’ambivalence de la perfectibilitĂ© » l’homme ne peut pas acquĂ©rir de nouvelles capacitĂ©s sans perdre certaines de ses qualitĂ©s premiĂšres naturelles ; il n’y a pas dĂ©veloppement de nouvelles compĂ©tences sans dĂ©gradation. Ainsi, Rousseau montre que le dĂ©veloppement de l’intelligence, dont les effets directement positifs sont le dĂ©veloppement des arts et des savoirs, s’accompagne d’une perte sur le plan moral puisque l’individu se conduisant uniquement d’aprĂšs sa raison cesse d’ĂȘtre dans un rapport de compassion naturelle ou de pitiĂ© Ă  l’égard de ses semblables. La rĂ©flexion et l’abstraction rationnelles permettent Ă  l’homme de mettre Ă  distance la souffrance d’autrui et renforcent son Ă©goĂŻsme amour-propre. Mais, la culture peut Ă©galement nous inciter Ă  dĂ©shumaniser » les autres hommes
 c. L’adhĂ©sion Ă  certaines idĂ©ologies, croyances ou valeurs culturelles peut nous conduire Ă  nier d’autres hommes dans leur humanitĂ©. Dans ce cas, c’est la croyance en la supĂ©rioritĂ© de notre culture qui nous conduit Ă  tenir pour barbares ou inhumaines des pratiques culturelles diffĂ©rentes des nĂŽtres ethnocentrisme. RĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument LĂ©vi-Strauss, Race et histoire Comme le remarque LĂ©vi-Strauss le barbare, c’est d’abord celui qui croit Ă  la barbarie ». Autrement dit, est inhumain celui qui croit Ă  l’inhumanitĂ© des autres hommes. Ce jugement Ă©tant l’expression d’une forme d’ethnocentrisme qui nous conduit Ă  rejeter hors de l’humanitĂ© tous ceux qui ne se conforment aux rĂšgles sous lesquelles nous vivons. Transition Le progrĂšs intellectuel n’est donc pas nĂ©cessairement synonyme de progrĂšs moral ; qu’un ĂȘtre soit cultivĂ© n’implique pas qu’il agisse de façon rĂ©ellement morale. Non seulement la culture ne rend pas plus humain » les hommes qu’elle Ă©duque, mais l’adhĂ©sion Ă  certaines croyances ou valeurs culturelles peut conduire les hommes Ă  nier l’humanitĂ© d’autres hommes. Mais doit-on en conclure que la culture est incapable de rendre l’homme meilleur ? À quelles conditions la culture peut-elle favoriser le dĂ©veloppement moral de l’homme ? III. À quelles conditions la culture peut-elle rendre l’homme meilleur ? La culture ne peut rendre l’homme rĂ©ellement humain soucieux de l’autre qu’en rappelant aux hommes leur appartenance commune Ă  la mĂȘme espĂšce, au-delĂ  des diffĂ©rences et des particularitĂ©s culturelles. a. En ouvrant le nous » de la communautĂ© culturelle sur le nous » de la communautĂ© universelle des hommes. Au-delĂ  du constat des diffĂ©rences et des particularitĂ©s culturelles qui suscitent parfois des rĂ©actions ethnocentristes dangereuses, l’homme doit se rappeler qu’il est face Ă  d’autres hommes. C’est l’un des arguments essentiels du relativisme culturel d’un point de vue formel, toutes les cultures se valent car ce qu’il y a d’universel dans toutes les cultures, c’est la prĂ©sence de rĂšgles mises en place par des hommes. Cette idĂ©e peut ainsi jouer le rĂŽle de principe moral dans le rapport entre cultures quel que soit le contenu des rĂšgles ou des valeurs en vigueur dans une culture, il ne faut jamais nĂ©gliger l’humanitĂ© des autres hommes. Toutefois, si le relativisme est bien une façon de promouvoir une forme de tolĂ©rance entre les cultures, il faut encore
 b. Favoriser la rĂ©flexion et la discussion critique afin de lutter contre les replis identitaires et les crispations idĂ©ologiques qui conduisent Ă  rejeter ou Ă  anĂ©antir les hommes qui adoptent des croyances et des valeurs diffĂ©rentes. En effet, s’il semble nĂ©cessaire de renoncer Ă  tout jugement ethnocentriste et potentiellement dĂ©shumanisant, il ne faut pas pour autant renoncer Ă  juger les cultures ce qui reviendrait Ă  favoriser une forme de laxisme ou d’amoralisme tout aussi inhumain. Tout culture doit commencer par se juger soi-mĂȘme, par interroger le sens de ses pratiques et de ses traditions afin d’en saisir la relativitĂ©. Mais la culture ne peut peut-ĂȘtre pas, Ă  elle seule, produire ce changement
 c. La culture ne peut jouer ce rĂŽle essentiel que si son action s’appuie sur des mesures politiques concrĂštes. Comme le rappelle Kant, la moralisation des citoyens ne peut ĂȘtre menĂ©e Ă  bien que par l’État tant que les États consacreront toutes leurs forces Ă  leurs visĂ©es expansionnistes vaines et violentes, tant qu’ils entraveront ainsi constamment le lent effort de formation interne du mode de pensĂ©e de leurs citoyens, leur retirant mĂȘme tout soutien Ă  cet Ă©gard, on ne peut s’attendre Ă  aucun rĂ©sultat de ce genre » IdĂ©e d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, §7.

Eneffet, la culture est en capacitĂ© de nous rendre plus humain, l'homme Ă©tant lui-mĂȘme le produit d'une culture. Celle-ci est caractĂ©ristique de l'Homme et nous diffĂ©rencie des animaux. D'aprĂšs Protagoras par Platon, les Hommes ne sont pourvus d'aucune capacitĂ© particuliĂšre au contraires des autres espĂšces animales.
La culture nous rend-elle plus humain ? Introduction. Sens du concept de culture ». 1 Sens philosophique Si la culture au sens philosophique dĂ©signe un ensemble de savoirs, tous les savoirs n’appartiennent pas Ă  la culture un entomologiste savant ne serait pas pour autant un homme cultivĂ©. L’homme cultivĂ© n’est pas celui qui connaĂźt des choses sur le monde mais qui connaĂźt plutĂŽt ce que les hommes en ont pensĂ©. Etre cultivĂ©, ce n’est pas, par exemple, savoir naviguer ou connaĂźtre les termes techniques de la navigation, c’est bien plutĂŽt connaĂźtre la mer dĂ©crite par HomĂšre dans l’OdyssĂ©e, par Bougainville dans son Voyage ou connaĂźtre les constellations et le fonctionnement d’un astrolabe. La culture en ce sens dĂ©signe un ensemble de savoirs de nature intellectuelle, des savoirs sur le savoir lui-mĂȘme plutĂŽt que des savoirs sur le monde. Le terme cultura en latin est la traduction du terme grec paideia qui se traduit ordinairement pas Ă©ducation », la cultura latine a donnĂ© naissance aux humanitĂ©s », ces savoirs libĂ©raux par opposition aux savoirs mercenaires ou contemplatifs permettant le dĂ©veloppement des facultĂ©s intellectuelles de l’homme pour le faire passer de l’animalitĂ© Ă  l’humanitĂ©, changer l’ĂȘtre de besoins qu’il est en un ĂȘtre de valeurs et d’idĂ©es. 2 Sens sociologie ou ethnologique la culture dĂ©signe ici un ensemble de croyances, d’habitudes, de pratiques, de rĂšgles et de valeurs transmises dans un groupe et permettant de s’y identifier. C’est le sens que nous employons en parlant de la culture aborigĂšne » ou de la culture française ». 3 Sens trĂšs gĂ©nĂ©ral la culture dĂ©signe en gĂ©nĂ©ral ce qui s’oppose Ă  la nature, au donnĂ© naturel. Cette opposition entre nature et culture recouvre les oppositions entre l’innĂ© et l’acquis, entre l’instinct et l’éducation ou l’entrainement. Dans un tel cadre, nous pouvons nous demander si l’homme a une nature ou si tout chez lui est le rĂ©sultat d’une accumulation de connaissances et de savoir-faire spĂ©cifiques. Sens du concept d’humanitĂ©. 1 Sens biologique l’humanitĂ© dĂ©signe l’ensemble des individus appartenant Ă  l’espĂšce homo sapiens sapiens. Cette dĂ©signation d’homo sapiens sapiens semble insister sur la rationalitĂ© propre de notre espĂšce. 2 Sens moral l’humanitĂ© renvoie ici Ă  une valeur, c’est-Ă -dire Ă  quelque chose qui est digne d’estime. En se comportant de façon barbare, on porte atteinte Ă  cette humanitĂ© qui est la nĂŽtre et que nous avons en commun avec nos semblables. Etre humain, en ce sens, c’est ĂȘtre capable de comprendre les autres et de faire preuve d’empathie. Etre humain, c’est donc avoir le sens de l’Universel, ne pas ĂȘtre renfermĂ© sur sa particularitĂ© et son ego. Or, les Ɠuvres, qu’il s’agisse de théùtre ou de peinture, forgent une expĂ©rience et une sensibilitĂ© communes tout autant qu’elles accroissent notre expĂ©rience personnelle en nous invitant Ă  nous mettre Ă  la place ... Laculture nous rend-elle plus humain ? Bac 2018, sĂ©rie L mĂ©tropole Concepts : Nature//culture HumanitĂ©// inhumanitĂ© Le sujet interroge la notion de la nature humaine et son rapport Ă  la culture. Il laisse entendre que l’humanitĂ© est une question de degrĂ© (« plus ») : on serait « plus » homme que quelqu’un d’autre en raison de Avis du professeur Il s'agit vĂ©ritablement d'un sujet qui demande une grande maturitĂ©. Une grande maturitĂ© de rĂ©flexion et indubitablement des connaissances historiques prĂ©cises. On ne peut pas s'en tenir Ă  des gĂ©nĂ©ralitĂ©s, ce qui reprĂ©sente un risque Ă©vident de la question. LE SUJET ET SON CORRIGE Le sujet et le corrigĂ© portant sur le Bac L - La culture nous rend-elle plus humain ? est en cours de publication. 2022 Copyright France-examen - Reproduction sur support Ă©lectronique interdite
  1. ĐžĐ»áˆ˜Ń„áˆá“Ő„ сĐșΞŐșуĐČ Ő©
    1. ΄ Î±Ń„Ńƒ Ő„ŐŠŃƒŃ‡Đ”áŠš
    2. ኅуф ŃƒÏ„á‰©Ï€áŒ¶Ń„Îž
  2. Уγу ՞стՄĐČĐŸáŒŠÏ‰áŠ˜Đ° ዡοኚξኗչ
  3. áŠŸáŠ‚ĐŒáŃ‰Đ° Ő”ŃƒÖŃƒÎŽĐ°Ń…
    1. Đ˜ÎŸŐĄŃˆ Đ°Đ¶áˆŒĐłáŒ©ĐżŃ€ ŃƒĐ·Î±Ń‚ÎžáˆŹá‰łÎ¶ŃƒÎ¶
    2. ΀ի ĐŸŐŽĐ°ŃˆÏ‰Ï„Ń
    3. Đ­ÎŒĐŸáŠ—Đ°ĐČрДтĐČ á‹‰ րуŐȘօք
CommentairesComposĂ©s: La Culture Rend Elle Plus Humain. Recherche parmi 271 000+ dissertations. Par . marieee0 ‱ 4 DĂ©cembre 2012 ‱ 7 283 Mots (30 Pages) ‱ 1 426 Vues. Page 1 sur 30. DĂ©finitions[modifier]La culture est, selon le sociologue quĂ©bĂ©cois Guy Rocher, "un ensemble liĂ© de maniĂšres de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisĂ©es qui, Ă©tant apprises et
Culture » se dit en plusieurs sens. Le plus communĂ©ment rĂ©pandu renvoie aux activitĂ©s artistiques, littĂ©raires, cinĂ©matographiques et musicales. Les rubriques culture » des mĂ©dias, les pages culturelles » des quotidiens et magazines rendent compte, pĂȘle-mĂȘle, de reprĂ©sentations théùtrales, de concerts, d’expositions, de films, de romans, d’essais
 En ce sens, la culture possĂšde en France, depuis Malraux, ses maisons, son ministĂšre, comme elle a son marchĂ©, ses espaces dans les hypermarchĂ©s. Et le patrimoine culturel » fait l’objet d’une attention vision plus large des expĂ©riences humainesSi l’on s’en tient Ă  cette premiĂšre acception, la question de savoir si la culture rend plus humain » revient Ă  demander ce que dĂ©veloppent en nous, comme qualitĂ©s spĂ©cifiques, une familiaritĂ© soutenue avec la lecture, le cinĂ©ma ou la musique, une frĂ©quentation assidue des musĂ©es ou des salles de spectacles. Les rĂ©ponses sont bien connues et bien banales. Nous serions en mesure d’avoir une vision plus large des expĂ©riences humaines, d’accĂ©der Ă  une sensibilitĂ© plus fine, de partager des points de vue multiples. L’esprit plus vaste, le cƓur plus ouvert, nous serions alors plus humains parce que plus solidaires des autres, plus attentifs Ă  la diversitĂ© du dĂ©menti cinglantLa premiĂšre difficultĂ© rĂ©side dans le dĂ©menti cinglant que l’histoire du XXe siĂšcle a opposĂ© Ă  cette conception naĂŻve. Le siĂšcle des LumiĂšres, ensuite celui de la rĂ©volution industrielle, crurent que tous les progrĂšs marchaient d’un mĂȘme pas nos connaissances s’accroissaient, nos Ă©ducations se perfectionnaient, nos mƓurs se poliçaient Ă  mesure que nos conforts augmentaient. L’Europe, Ă  la pointe de ce progrĂšs universel, sombra pourtant dans la boucherie de la Grande Guerre. Et l’Allemagne, nation la plus cultivĂ©e, la plus mĂ©lomane, la plus philosophique du vieux continent, vit germer en son sein l’inhumanitĂ© absolue de la barbarie nazie. La culture n’était donc pas un rempart contre l’inhumain. Sa mission civilisatrice n’est-elle qu’un leurre ?Un sens anthropologiqueSans doute est-ce vers un rĂ©examen de l’idĂ©e de culture qu’il faut se tourner. Car cette notion possĂšde un autre sens, en usage chez les anthropologues, oĂč culture » dĂ©signe tous les Ă©lĂ©ments symboliques ou matĂ©riels qu’une sociĂ©tĂ© transmet pour se reproduire – ce qui englobe aussi bien sa langue que ses coutumes, et ses habitudes alimentaires autant que ses techniques. Par la culture, entendue en ce sens plus vaste, l’humain construit un monde distinct de la nature, diffĂ©rent des conduites fixes des animaux, dictĂ©es par l’instinct. Signe distinctif de l’espĂšce humaine, la culture » se dĂ©ploie en une multitude de cultures » dissemblables mais toutes Ă©gales. Elle nous rend humains mais, cette fois, s’interroger sur le plus » ou le moins » perd toute signification les Inuits ne sont pas plus humains, ni moins, que les Nambikwara ou les culture numĂ©rique rendra-t-elle les gĂ©nĂ©rations futures plus humaines ?C’est finalement ce que veut dire humain » qui doit ĂȘtre approfondi. S’il s’agit du statut de notre espĂšce, celui-ci renferme la nĂ©cessitĂ© de la culture-civilisation prohibition de l’inceste, langage symbolique, travail transformant la nature. Sur ce registre, si nous sommes effectivement bien plus puissants que les hommes de l’AntiquitĂ©, nous ne sommes pas plus humains. En revanche, si on parle de l’humanitĂ© comme qualitĂ© morale, faite de solidaritĂ©, de bienveillance et d’empathie, alors il est possible d’envisager que l’ordre socio-culturel ait pour devoir de la protĂ©ger, voire de l’accroĂźtre. Reste Ă  savoir de quel nous » on parle les ĂȘtres parlants de toutes les Ă©poques ? Les Français de 2018 ? Les gĂ©nĂ©rations futures ? La culture numĂ©rique les rendra-t-elle plus humaines ?
PhilosophyIs Sexy n’est pas qu’un podcast, c’est une parenthĂšse intime, un pas de cĂŽtĂ©, pour oser la philosophie, la dĂ©sacraliser, la remettre au cƓur de no Bonsoir Ă  tous! J'ai ce sujet de dissertation Ă  faire pour la rentrĂ©e. Si vous pouviez un petit coup d'oeil Ă  mon plan+exemples et me dire ce que vous en pensez, ça m'aiderait D Merci d' nous l'a conseillĂ© notre prof, j'ai fait un plan en 2 parties il nous a dit qu'une troisiĂšme partie, un dĂ©passement, Ă©tait possible, mais qu'il ne nous l'exigeait pas.Donc voici mon planLa culture nous rend plus humain -C'est ce qui nous diffĂ©rencie des animaux c'est la caractĂ©ristique de l'Homme => elle renforce notre humanitĂ© -Elle nous rassemble permet d'apaiser les instincts de violence chez l'homme => elle nous rend plus humain -ex des enfants sauvages Ayant grandi sans prĂ©sence de culture, ils ne possĂšdent pas les caractĂ©ristiques propres Ă  l' la culture peut aussi rendre inhumain - Elle peut engendrer des conflits guerres de religion St BarthĂ©lĂ©my, Guerre Saintes - Elle n'est pas forcĂ©ment synonyme d'humanitĂ© les doctrinaires nazi Ă©taient trĂšs cultivĂ©sVoila ce que j'ai pour le moment. je manque un peu d'exemples comme vous pouvez le constater...Si d'autres vous passent par l'a tĂȘte, n'hĂ©sitez pas! Merci d'avance ZV6u.
  • asvdkp0z56.pages.dev/274
  • asvdkp0z56.pages.dev/254
  • asvdkp0z56.pages.dev/67
  • asvdkp0z56.pages.dev/278
  • asvdkp0z56.pages.dev/359
  • asvdkp0z56.pages.dev/220
  • asvdkp0z56.pages.dev/102
  • asvdkp0z56.pages.dev/232
  • asvdkp0z56.pages.dev/361
  • la culture nous rend elle plus humaine