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La culture nous rend-elle plus humains ? ModĂšle pour la dissertation analyse et problĂ©matisation, introduction, plan dĂ©taillĂ© La culture nous rend-elle plus humains ? EXEMPLE DE TRAVAIL problĂ©matisation PRĂPARATOIRE AU BROUILLON analyse du sujet et âȘ Il ne faut pas se focaliser uniquement sur les termes culture » et humain » mais tenir compte de tous les termes de la question notamment le nous » un peu Ă©nigmatiqueâŠ. Il ne faut pas non plus rĂ©duire le sujet Ă une simple opposition entre nature » et culture ». La question nâest pas la culture sâoppose-t-elle Ă la nature ? Dâautre part, lâadverbe de quantitĂ© plus » nous invite Ă interroger lâinfluence de la culture sur la nature humaine. En ce sens, il est important de montrer que lâun des prĂ©supposĂ©s du sujet et donc lâun des points Ă interroger lors du dĂ©veloppement est lâexistence dâune nature humaine » qui pourrait, sous lâinfluence de la culture, se dĂ©grader en devenant moins humaine ou sâamĂ©liorer en devenant plus humaine. âȘ La culture est ici envisagĂ©e, Ă travers le verbe rendre », comme un processus. Il ne faut donc pas restreindre la culture Ă un ensemble statique de rĂšgles valables dans une sociĂ©tĂ© mais envisager la culture comme une activitĂ© de formation produisant des effets positifs ou nĂ©gatifs câest lâun des enjeux de la question sur lâhomme et sur sa nature. ProblĂ©matiques possibles La tension du sujet se situe moins entre deux notions culture » et humain » quâentre les diffĂ©rents sens de lâexpression rendre plus humain » - - Lâadverbe plus peut dâabord signifier une augmentation dĂ©veloppement quantitatif = la culture permettrait Ă lâhomme dâĂȘtre davantage humain quâil ne lâest naturellement⊠IdĂ©e implicite sans la culture, lâhomme serait donc un ĂȘtre inachevĂ©, incomplet⊠Câest le 1er sens de lâadjectif humain = ce qui appartient en propre Ă lâhomme Mais plus peut Ă©galement exprimer une amĂ©lioration qualitative = grĂące Ă la culture, lâhomme deviendrait meilleur, la culture permettrait de moraliser » lâhomme⊠Câest dâailleurs lâun des autres sens de lâadjectif humain = ĂȘtre humain », ce nâest pas seulement disposer des qualitĂ©s qui dĂ©finissent objectivement lâhomme, câest aussi une attitude morale faire preuve dâindulgence, voire de compassion Ă lâĂ©gard des autres. Il y a bien ici tension dans la mesure oĂč le sujet suggĂšre que le dĂ©veloppement qui permet Ă lâhomme de dĂ©velopper les compĂ©tences qui le dĂ©finissent et le distinguent de lâanimal ne rend pas nĂ©cessairement lâhomme meilleur ». Le sujet souligne donc Ă la fois la nĂ©cessitĂ© et le danger Ă©ventuel de la culture sans elle, lâhomme ne peut pas dĂ©velopper les capacitĂ©s objectives qui rĂ©vĂšlent son appartenance Ă lâespĂšce humaine ; mais, en mĂȘme temps, la culture peut dĂ©shumaniser lâhomme, le rendre moins humain, voire inhumain » ou barbare »⊠Si la culture permet Ă lâhomme de devenir proprement humain, ce dĂ©veloppement sâaccompagne-t-il nĂ©cessairement dâune amĂ©lioration sur le plan moral ? Doit-on dĂ©finir la culture comme un processus permettant Ă lâhomme de dĂ©velopper toutes les qualitĂ©s qui le dĂ©finissent en tant quâhomme ou, au contraire, comme le processus ce qui tend Ă le rendre moins humain voire complĂštement inhumain ? La culture permet-elle Ă lâhomme dâĂȘtre simplement humain ou favorise-t-elle en lui la naissance dâune vĂ©ritable moralitĂ© ? INTRODUCTION LâadhĂ©sion Ă certaines idĂ©ologies ou Ă certaines valeurs culturelles » peut justifier des actes qui visent Ă nier lâhomme dans son humanitĂ© comme lâillustre lâexemple de la barbarie nazie » ou des gĂ©nocides. De mĂȘme les courants transhumanistes » sâappuient sur les rĂ©centes avancĂ©es technologiques afin de promouvoir une nouvelle vision de lâhomme, celle dâun homme augmentĂ© », artificialisĂ© et dont les compĂ©tences humaines naturelles rĂ©flexion, motricitĂ©, perception⊠seraient remplacĂ©es par des dispositifs techniques plus efficaces. Pour ces deux raisons, il semble nĂ©cessaire de se poser la question suivante la culture nous rend-elle plus humains ? Cette question peut dâabord sâentendre comme lâexpression dâun doute Ă lâĂ©gard des effets bĂ©nĂ©fiques de la culture sur lâhomme la culture nous rend-elle rĂ©ellement plus humains ? En effet, cette question semble suggĂ©rer que lâinfluence de la culture sur lâhomme nâest pas uniquement positive, voire quâelle ne lâest pas du tout. Mais en mĂȘme temps, cette question nous invite Ă envisager la possibilitĂ© que la culture soit rĂ©ellement un moyen pour lâhomme dâamĂ©liorer sa nature et de devenir plus humain quâil ne lâest naturellement. Câest grĂące Ă la culture, entendue comme processus de transformation dâune nature et non simplement comme ensemble statique de rĂšgles et de valeurs propres Ă une sociĂ©tĂ©, que lâhomme pourrait cultiver » sa nature. Sans la culture, lâhomme ne pourrait pas dĂ©velopper les capacitĂ©s qui rĂ©vĂšlent son appartenance Ă lâespĂšce humaine et qui le distinguent des autres animaux. Mais sans la culture, il ne pourrait pas non plus dĂ©velopper certaines qualitĂ©s morales essentielles, notamment sa capacitĂ© Ă ĂȘtre humain », câest-Ă -dire Ă faire preuve dâhumanitĂ© » ou de bienveillance Ă lâĂ©gard des autres. La culture serait alors synonyme, non pas de rĂ©gression ou de dĂ©perdition, mais de progrĂšs intellectuel et moral. Cette question souligne donc Ă la fois le danger et la nĂ©cessitĂ© de la culture. Elle peut menacer lâhomme dans son humanitĂ© en le rendant moins humain voire inhumain, câest-Ă -dire immoral ou barbare mais elle est aussi ce sans quoi lâhomme ne saurait ĂȘtre pleinement un homme. DĂšs lors, doiton dĂ©finir la culture comme un processus permettant Ă lâhomme de dĂ©velopper toutes les qualitĂ©s qui le dĂ©finissent en tant quâhomme ou, au contraire, comme ce qui tend Ă le rendre moins humain, voire complĂštement inhumain ? Lâexpression rendre plus humain » souligne bien cette ambivalence lâadverbe plus indique-t-il seulement un dĂ©veloppement quantitatif ĂȘtre davantage ou un changement qualitatif devenir meilleur ? En dâautres termes, si la culture permet Ă lâhomme de devenir proprement humain, ce dĂ©veloppement sâaccompagne-til nĂ©cessairement dâune amĂ©lioration sur le plan moral ? La problĂ©matique que nous pouvons adopter pour traiter ces questions est la suivante la culture permet-elle Ă lâhomme dâĂȘtre simplement humain ou favorise-t-elle en lui la naissance dâune vĂ©ritable moralitĂ© ? Nous verrons ainsi que la culture peut dâabord sembler nĂ©cessaire au dĂ©veloppement de compĂ©tences qui permettent dâhumaniser lâhomme elle est ce qui rend lâhomme humain humain » Ă©tant entendu au sens objectif comme rĂ©vĂ©lant lâappartenance dâun individu Ă lâespĂšce humaine. Puis, nous nous demanderons si ce processus dâhumanisation permet rĂ©ellement aux hommes dâĂȘtre plus humains », câest-Ă -dire de dĂ©velopper leur moralitĂ©. Enfin, nous chercherons Ă dĂ©terminer les conditions sous lesquelles la culture peut rendre lâhomme rĂ©ellement meilleur. PLAN DĂTAILLĂ ne sont ici formulĂ©es que les idĂ©es essentielles et les principaux moments de lâargumentation I. La culture, condition de notre humanitĂ© elle rend lâhomme humain a. Contrairement Ă lâanimal qui est dĂ©jĂ pourvu des organes et des capacitĂ©s naturelles nĂ©cessaires Ă sa survie, lâhomme a besoin de la culture pour vivre ; en effet, la culture, entendue comme activitĂ© dâappropriation et de modification de la nature, permet Ă lâhomme de transformer son environnement naturel et dâadapter ainsi la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure Ă ses besoins. Câest lâune des fonctions essentielles du travail et de la technique grĂące Ă lâusage dâoutils adaptĂ©s, lâhomme façonne son propre milieu de vie et devient ainsi comme maĂźtre et possesseur de la nature » Descartes, Discours de la mĂ©thode, 6iĂšme partie. Autre rĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument sur laquelle nous reviendrons Ă lâoccasion du cours sur le travail Marx, Le Capital. Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre lâhomme et la nature ⊠En mĂȘme temps quâil agit par ce mouvement, sur la nature extĂ©rieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et dĂ©veloppe les facultĂ©s qui y sommeillent. » Par son travail, lâhomme agit sur la nature et modifie son environnement afin de produire les ressources nĂ©cessaires Ă sa survie, mais il est lui-mĂȘme modifiĂ© par cet environnement modifiĂ©, câest-Ă -dire par les nouvelles conditions de vie quâil a lui-mĂȘme instituĂ©es. En dâautres termes, en humanisant la nature en la transformant et en se lâappropriant, lâhomme sâhumanise lui-mĂȘme. En cultivant la nature, il cultive sa propre nature actualise certaines des potentialitĂ©s inscrites dans sa nature. Mais lâhomme ne se contente pas dâagir sur la nature extĂ©rieure⊠b. La culture comprise comme Ă©ducation humanise lâhomme dans la mesure oĂč elle le conduit non seulement Ă maĂźtriser sa nature pulsions, rĂ©actions spontanĂ©es⊠mais aussi Ă dĂ©velopper positivement les qualitĂ©s qui font de lui un homme. Câest, selon Kant, la double fonction de lâĂ©ducation. En effet, comme le montre Kant dans ses RĂ©flexions sur lâĂ©ducation, la discipline en tant quâelle constitue la partie nĂ©gative » de la culture vise, par lâusage de la contrainte, Ă domestiquer ou Ă apprivoiser la nature animale de lâhomme en lâempĂȘchant de cĂ©der Ă certaines tendances ou dâexprimer certains penchants Ă lâagressivitĂ©, Ă lâĂ©goĂŻsmeâŠ. La discipline constitue la condition de toute vĂ©ritable instruction » dĂ©finie par Kant comme la partie positive » de lâĂ©ducation. Câest grĂące Ă lâinstruction que lâhomme peut dĂ©velopper les qualitĂ©s qui dĂ©finissent son humanitĂ© habiletĂ©, prudence, moralitĂ©. Mais câest parce que lâhomme possĂšde une caractĂ©ristique spĂ©cifiquement humaine quâil peut sâhumaniser et cultiver des qualitĂ©s dont il ne disposait pas de façon innĂ©e⊠c. La condition de cette humanisation de lâhomme par la culture rĂ©side dans la capacitĂ© proprement humaine Ă Ă©voluer. Si lâhomme peut devenir plus » humain quâil ne lâest naturellement, câest parce quâil nâest pas figĂ© dans une nature aux contours bien dĂ©finis. Autrement dit, la capacitĂ© Ă se rendre plus humain serait lâindice dâune certaine plasticitĂ© ou indĂ©termination prĂ©sente dans lâhomme et que Rousseau qualifie de perfectibilitĂ© » Discours sur lâorigine et les fondements de lâinĂ©galitĂ© parmi les hommes, IĂšre partie. Ce concept dĂ©signe, en effet, la capacitĂ© quâa lâhomme de dĂ©velopper, en fonction des circonstances, de nouvelles capacitĂ©s quâil ne possĂ©dait pas originairement. Mais comme le souligne Rousseau perfectibilitĂ© ne signifie pas nĂ©cessairement perfectionnement. Autrement dit, cette capacitĂ© de lâhomme Ă changer ou Ă©voluer est fonciĂšrement ambivalente et peut sâaccomplir dans les deux sens, amĂ©lioration ou dĂ©gradation. Par consĂ©quent, si lâhomme peut devenir plus humain », il peut aussi devenir moins humain »⊠Autre rĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, IĂšre partie, chapitre 6 Lâhomme se dĂ©finit par une certaine capacitĂ© dâ Ă©chappement » qui permet Ă lâhomme de se dĂ©rober Ă la simplicitĂ© de la vie animale ». Transition la culture semble bien constituer une condition essentielle Ă lâhumanisation de lâhomme. Elle rend lâhomme humain en lâĂ©duquant et en lâaidant Ă cultiver » des capacitĂ©s quâil ne possĂ©dait pas de façon innĂ©e. Mais lâhomme cultivĂ© est-il nĂ©cessairement meilleur ou moralement bon ? II. La culture permet-elle vraiment de moraliser lâhomme ? La culture humanise lâhomme mais ne lâaide pas nĂ©cessairement Ă faire preuve dâhumanitĂ© ». a. Il faut dissocier progrĂšs intellectuel et progrĂšs moral ce nâest pas parce quâon est cultivĂ© quâon est moralisĂ©. Ainsi, dans lâIdĂ©e dâune histoire universelle dâun point de vue cosmopolitique, § 7, Kant dresse le constat suivant Nous sommes hautement cultivĂ©s par lâart et la science. Nous sommes civilisĂ©s jusquâĂ en ĂȘtre accablĂ©s, pour ce qui est de lâurbanitĂ© et des biensĂ©ances sociales de tous ordres. Mais il sâen faut encore de beaucoup que nous puissions dĂ©jĂ nous tenir pour moralisĂ©s. » En dâautres termes, il est nĂ©cessaire, selon Kant, de distinguer le fait dâ ĂȘtre civilisĂ© » de se conformer Ă certaines rĂšgles de conduites ou de civilitĂ© » ou cultivĂ© » de possĂ©der un certain nombre de connaissances dans des domaines variĂ©s et lâattitude qui consiste Ă agir de maniĂšre morale en prenant rĂ©ellement comme fin de nos actions le bien moral. On peut ĂȘtre civilisĂ© ou raffinĂ© et donner lâapparence dâune certaine forme de moralitĂ© rĂšgles de politesse, biensĂ©ances mais sans ĂȘtre vraiment animĂ© par des intentions morales. Cette indĂ©pendance entre progrĂšs intellectuel et progrĂšs moral sâexplique peut-ĂȘtre par lâambivalence qui caractĂ©rise le dĂ©veloppement culturel de lâhomme⊠b. Loin dâĂȘtre uniquement mĂ©lioratif, le passage Ă la culture peut dĂ©grader certaines des compĂ©tences naturelles de lâhomme. Dans le Second Discours, Rousseau insiste sur le caractĂšre fonciĂšrement ambivalent du passage Ă la culture cette ambivalence de la culture Ă©tant elle-mĂȘme liĂ©e Ă lâambivalence de la perfectibilitĂ© » lâhomme ne peut pas acquĂ©rir de nouvelles capacitĂ©s sans perdre certaines de ses qualitĂ©s premiĂšres naturelles ; il nây a pas dĂ©veloppement de nouvelles compĂ©tences sans dĂ©gradation. Ainsi, Rousseau montre que le dĂ©veloppement de lâintelligence, dont les effets directement positifs sont le dĂ©veloppement des arts et des savoirs, sâaccompagne dâune perte sur le plan moral puisque lâindividu se conduisant uniquement dâaprĂšs sa raison cesse dâĂȘtre dans un rapport de compassion naturelle ou de pitiĂ© Ă lâĂ©gard de ses semblables. La rĂ©flexion et lâabstraction rationnelles permettent Ă lâhomme de mettre Ă distance la souffrance dâautrui et renforcent son Ă©goĂŻsme amour-propre. Mais, la culture peut Ă©galement nous inciter Ă dĂ©shumaniser » les autres hommes⊠c. LâadhĂ©sion Ă certaines idĂ©ologies, croyances ou valeurs culturelles peut nous conduire Ă nier dâautres hommes dans leur humanitĂ©. Dans ce cas, câest la croyance en la supĂ©rioritĂ© de notre culture qui nous conduit Ă tenir pour barbares ou inhumaines des pratiques culturelles diffĂ©rentes des nĂŽtres ethnocentrisme. RĂ©fĂ©rence utile pour dĂ©velopper cet argument LĂ©vi-Strauss, Race et histoire Comme le remarque LĂ©vi-Strauss le barbare, câest dâabord celui qui croit Ă la barbarie ». Autrement dit, est inhumain celui qui croit Ă lâinhumanitĂ© des autres hommes. Ce jugement Ă©tant lâexpression dâune forme dâethnocentrisme qui nous conduit Ă rejeter hors de lâhumanitĂ© tous ceux qui ne se conforment aux rĂšgles sous lesquelles nous vivons. Transition Le progrĂšs intellectuel nâest donc pas nĂ©cessairement synonyme de progrĂšs moral ; quâun ĂȘtre soit cultivĂ© nâimplique pas quâil agisse de façon rĂ©ellement morale. Non seulement la culture ne rend pas plus humain » les hommes quâelle Ă©duque, mais lâadhĂ©sion Ă certaines croyances ou valeurs culturelles peut conduire les hommes Ă nier lâhumanitĂ© dâautres hommes. Mais doit-on en conclure que la culture est incapable de rendre lâhomme meilleur ? Ă quelles conditions la culture peut-elle favoriser le dĂ©veloppement moral de lâhomme ? III. Ă quelles conditions la culture peut-elle rendre lâhomme meilleur ? La culture ne peut rendre lâhomme rĂ©ellement humain soucieux de lâautre quâen rappelant aux hommes leur appartenance commune Ă la mĂȘme espĂšce, au-delĂ des diffĂ©rences et des particularitĂ©s culturelles. a. En ouvrant le nous » de la communautĂ© culturelle sur le nous » de la communautĂ© universelle des hommes. Au-delĂ du constat des diffĂ©rences et des particularitĂ©s culturelles qui suscitent parfois des rĂ©actions ethnocentristes dangereuses, lâhomme doit se rappeler quâil est face Ă dâautres hommes. Câest lâun des arguments essentiels du relativisme culturel dâun point de vue formel, toutes les cultures se valent car ce quâil y a dâuniversel dans toutes les cultures, câest la prĂ©sence de rĂšgles mises en place par des hommes. Cette idĂ©e peut ainsi jouer le rĂŽle de principe moral dans le rapport entre cultures quel que soit le contenu des rĂšgles ou des valeurs en vigueur dans une culture, il ne faut jamais nĂ©gliger lâhumanitĂ© des autres hommes. Toutefois, si le relativisme est bien une façon de promouvoir une forme de tolĂ©rance entre les cultures, il faut encore⊠b. Favoriser la rĂ©flexion et la discussion critique afin de lutter contre les replis identitaires et les crispations idĂ©ologiques qui conduisent Ă rejeter ou Ă anĂ©antir les hommes qui adoptent des croyances et des valeurs diffĂ©rentes. En effet, sâil semble nĂ©cessaire de renoncer Ă tout jugement ethnocentriste et potentiellement dĂ©shumanisant, il ne faut pas pour autant renoncer Ă juger les cultures ce qui reviendrait Ă favoriser une forme de laxisme ou dâamoralisme tout aussi inhumain. Tout culture doit commencer par se juger soi-mĂȘme, par interroger le sens de ses pratiques et de ses traditions afin dâen saisir la relativitĂ©. Mais la culture ne peut peut-ĂȘtre pas, Ă elle seule, produire ce changement⊠c. La culture ne peut jouer ce rĂŽle essentiel que si son action sâappuie sur des mesures politiques concrĂštes. Comme le rappelle Kant, la moralisation des citoyens ne peut ĂȘtre menĂ©e Ă bien que par lâĂtat tant que les Ătats consacreront toutes leurs forces Ă leurs visĂ©es expansionnistes vaines et violentes, tant quâils entraveront ainsi constamment le lent effort de formation interne du mode de pensĂ©e de leurs citoyens, leur retirant mĂȘme tout soutien Ă cet Ă©gard, on ne peut sâattendre Ă aucun rĂ©sultat de ce genre » IdĂ©e dâune histoire universelle dâun point de vue cosmopolitique, §7.
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Culture » se dit en plusieurs sens. Le plus communĂ©ment rĂ©pandu renvoie aux activitĂ©s artistiques, littĂ©raires, cinĂ©matographiques et musicales. Les rubriques culture » des mĂ©dias, les pages culturelles » des quotidiens et magazines rendent compte, pĂȘle-mĂȘle, de reprĂ©sentations théùtrales, de concerts, dâexpositions, de films, de romans, dâessais⊠En ce sens, la culture possĂšde en France, depuis Malraux, ses maisons, son ministĂšre, comme elle a son marchĂ©, ses espaces dans les hypermarchĂ©s. Et le patrimoine culturel » fait lâobjet dâune attention vision plus large des expĂ©riences humainesSi lâon sâen tient Ă cette premiĂšre acception, la question de savoir si la culture rend plus humain » revient Ă demander ce que dĂ©veloppent en nous, comme qualitĂ©s spĂ©cifiques, une familiaritĂ© soutenue avec la lecture, le cinĂ©ma ou la musique, une frĂ©quentation assidue des musĂ©es ou des salles de spectacles. Les rĂ©ponses sont bien connues et bien banales. Nous serions en mesure dâavoir une vision plus large des expĂ©riences humaines, dâaccĂ©der Ă une sensibilitĂ© plus fine, de partager des points de vue multiples. Lâesprit plus vaste, le cĆur plus ouvert, nous serions alors plus humains parce que plus solidaires des autres, plus attentifs Ă la diversitĂ© du dĂ©menti cinglantLa premiĂšre difficultĂ© rĂ©side dans le dĂ©menti cinglant que lâhistoire du XXe siĂšcle a opposĂ© Ă cette conception naĂŻve. Le siĂšcle des LumiĂšres, ensuite celui de la rĂ©volution industrielle, crurent que tous les progrĂšs marchaient dâun mĂȘme pas nos connaissances sâaccroissaient, nos Ă©ducations se perfectionnaient, nos mĆurs se poliçaient Ă mesure que nos conforts augmentaient. LâEurope, Ă la pointe de ce progrĂšs universel, sombra pourtant dans la boucherie de la Grande Guerre. Et lâAllemagne, nation la plus cultivĂ©e, la plus mĂ©lomane, la plus philosophique du vieux continent, vit germer en son sein lâinhumanitĂ© absolue de la barbarie nazie. La culture nâĂ©tait donc pas un rempart contre lâinhumain. Sa mission civilisatrice nâest-elle quâun leurre ?Un sens anthropologiqueSans doute est-ce vers un rĂ©examen de lâidĂ©e de culture quâil faut se tourner. Car cette notion possĂšde un autre sens, en usage chez les anthropologues, oĂč culture » dĂ©signe tous les Ă©lĂ©ments symboliques ou matĂ©riels quâune sociĂ©tĂ© transmet pour se reproduire â ce qui englobe aussi bien sa langue que ses coutumes, et ses habitudes alimentaires autant que ses techniques. Par la culture, entendue en ce sens plus vaste, lâhumain construit un monde distinct de la nature, diffĂ©rent des conduites fixes des animaux, dictĂ©es par lâinstinct. Signe distinctif de lâespĂšce humaine, la culture » se dĂ©ploie en une multitude de cultures » dissemblables mais toutes Ă©gales. Elle nous rend humains mais, cette fois, sâinterroger sur le plus » ou le moins » perd toute signification les Inuits ne sont pas plus humains, ni moins, que les Nambikwara ou les culture numĂ©rique rendra-t-elle les gĂ©nĂ©rations futures plus humaines ?Câest finalement ce que veut dire humain » qui doit ĂȘtre approfondi. Sâil sâagit du statut de notre espĂšce, celui-ci renferme la nĂ©cessitĂ© de la culture-civilisation prohibition de lâinceste, langage symbolique, travail transformant la nature. Sur ce registre, si nous sommes effectivement bien plus puissants que les hommes de lâAntiquitĂ©, nous ne sommes pas plus humains. En revanche, si on parle de lâhumanitĂ© comme qualitĂ© morale, faite de solidaritĂ©, de bienveillance et dâempathie, alors il est possible dâenvisager que lâordre socio-culturel ait pour devoir de la protĂ©ger, voire de lâaccroĂźtre. Reste Ă savoir de quel nous » on parle les ĂȘtres parlants de toutes les Ă©poques ? Les Français de 2018 ? Les gĂ©nĂ©rations futures ? La culture numĂ©rique les rendra-t-elle plus humaines ?PhilosophyIs Sexy nâest pas quâun podcast, câest une parenthĂšse intime, un pas de cĂŽtĂ©, pour oser la philosophie, la dĂ©sacraliser, la remettre au cĆur de no Bonsoir Ă tous! J'ai ce sujet de dissertation Ă faire pour la rentrĂ©e. Si vous pouviez un petit coup d'oeil Ă mon plan+exemples et me dire ce que vous en pensez, ça m'aiderait D Merci d' nous l'a conseillĂ© notre prof, j'ai fait un plan en 2 parties il nous a dit qu'une troisiĂšme partie, un dĂ©passement, Ă©tait possible, mais qu'il ne nous l'exigeait pas.Donc voici mon planLa culture nous rend plus humain -C'est ce qui nous diffĂ©rencie des animaux c'est la caractĂ©ristique de l'Homme => elle renforce notre humanitĂ© -Elle nous rassemble permet d'apaiser les instincts de violence chez l'homme => elle nous rend plus humain -ex des enfants sauvages Ayant grandi sans prĂ©sence de culture, ils ne possĂšdent pas les caractĂ©ristiques propres Ă l' la culture peut aussi rendre inhumain - Elle peut engendrer des conflits guerres de religion St BarthĂ©lĂ©my, Guerre Saintes - Elle n'est pas forcĂ©ment synonyme d'humanitĂ© les doctrinaires nazi Ă©taient trĂšs cultivĂ©sVoila ce que j'ai pour le moment. je manque un peu d'exemples comme vous pouvez le constater...Si d'autres vous passent par l'a tĂȘte, n'hĂ©sitez pas! Merci d'avance ZV6u.