Une naissance, un arbre Dans le cadre de sa politique de dĂ©veloppement durable, la Ville de CarriĂšres-sous-Poissy organise Ă partir du 1er janvier 2021 lâopĂ©ration Une naissance, un arbre ». Chaque nouveau-nĂ© deviendra le parrain dâun arbre plantĂ© dans la commune. Pour que votre enfant devienne parrain dâun petit arbre, inscrivez-le gratuitement en remplissant le formulaire. FORMULAIRE D'INSCRIPTIONNom PrĂ©nom Adresse ComplĂ©ment d'adresse TĂ©lĂ©phone Adresse mail Nom de l'enfant PrĂ©nom de l'enfant Date de naissance Sexe de l'enfant Lien de parentĂ© avec l'enfant Je souhaite ĂȘtre informĂ©e de la cĂ©rĂ©monie de plantation organisĂ©e par la Mairie de CarriĂšres-sous-Poissy. J'autorise la Mairie de CarriĂšres-sous-Poissy Ă utiliser les informations recueillies dans le cadre du dispositif "Une naissance, un arbre". Je souhaite que mon enfant parraine un arbre. Cet arbre sera plantĂ© sur la informations recueillies font lâobjet dâun traitement informatique destinĂ© au dispositif de la Mairie de CarriĂšres-sous-Poissy Une naissance, un arbre ». ConformĂ©ment Ă la RĂšglementation GĂ©nĂ©ral de la Protection des donnĂ©es RGPD vous bĂ©nĂ©ficiez dâun droit dâaccĂšs et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en vous adressant Ă la Mairie de CarriĂšres-sous-Poissy, 1 place Saint-Blaise, 78955 CarriĂšres-sous-Poissy. Vous pouvez Ă©galement, pour des motifs lĂ©gitimes, vous opposer au traitement des donnĂ©es vous concernant.
Lorsde la cĂ©rĂ©monie d'hommage national aux victimes du terrorisme qui se tenait lundi 19 septembre au Jardin de l'Intendant aux Invalides, chaque noms des personnes disparues a Ă©tĂ© citĂ©. Une DerniĂšre mise Ă jour des donnĂ©es de ce texte 10 novembre 2019NOR PRMX1927336DJORF n°0261 du 9 novembre 2019AccĂ©der Ă la version initialeChronoLĂ©giVersion Ă la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur au 20 aoĂ»t 2022Masquer les articles et les sections abrogĂ©sLe PrĂ©sident de la RĂ©publique,Sur le rapport du Premier ministre,Vu l'article 37 de la Constitution,DĂ©crĂšte Il est instituĂ© une journĂ©e nationale d'hommage aux victimes du journĂ©e est fixĂ©e au 11 annĂ©e, Ă cette date, une cĂ©rĂ©monie nationale est cĂ©rĂ©monie analogue peut ĂȘtre organisĂ©e dans chaque dĂ©partement Ă l'initiative du Premier ministre est chargĂ© de l'exĂ©cution du prĂ©sent dĂ©cret, qui sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique le 7 novembre MacronPar le PrĂ©sident de la RĂ©publique Le Premier ministre,Edouard PhilippeRetourner en haut de la page Cettepage a Ă©tĂ© imprimĂ©e depuis le site Ville d'Auxerre (www.auxerre.fr) le 6 avril 2022 Ă 03:23NOR PRMX1927336DELI n°0261 du 9 novembre 2019Texte n° 3ChronoLĂ©giVersion Ă la date format JJ/MM/AAAAou duVersion initiale Le PrĂ©sident de la RĂ©publique,Sur le rapport du Premier ministre,Vu l'article 37 de la Constitution,DĂ©crĂšte Il est instituĂ© une journĂ©e nationale d'hommage aux victimes du journĂ©e est fixĂ©e au 11 annĂ©e, Ă cette date, une cĂ©rĂ©monie nationale est cĂ©rĂ©monie analogue peut ĂȘtre organisĂ©e dans chaque dĂ©partement Ă l'initiative du Premier ministre est chargĂ© de l'exĂ©cution du prĂ©sent dĂ©cret, qui sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique le 7 novembre MacronPar le PrĂ©sident de la RĂ©publique Le Premier ministre,Edouard PhilippeExtrait du Journal officiel Ă©lectronique authentifiĂ© PDF - 176,6 KoRetourner en haut de la pageCĂ©rĂ©moniedâhommage aux victimes du terrorisme. PubliĂ© le jeudi 11 mars 2021. En prĂ©sence du Capitaine Vidal du 31Ăšme RĂ©giment du GĂ©nie, de Monsieur DelbĂšs (reprĂ©sentant de lâOrdre National du MĂ©rite), de Monsieur Dupuis (Vice-PrĂ©sident du Conseil dĂ©partemental des Anciens Combattants) et des Ă©lĂšves de sixiĂšme dĂ©positaires Il y a 17 ans Ă Madrid, 191 personnes furent lĂąchement assassinĂ©es par des islamistes dans lâattentat de la gare dâAtocha. PrĂšs de 2 000 autres furent blessĂ©es. Ce tragique Ă©vĂšnement du 11 mars 2004 marque le sinistre point de dĂ©part dâune vague ininterrompue dâattentats perpĂ©trĂ©s par des fanatiques islamistes en Europe de lâ an plus tard, en juillet 2005, câest la capitale britannique qui Ă©tait visĂ©e. 56 personnes perdirent la vie dans les attentats de Londres. En mars 2012, la France fut Ă son tour touchĂ©e avec les fusillades de Toulouse et Montauban qui coutĂšrent la vie Ă 7 personnes, dont 3 aprĂšs annĂ©es, les attentats se sont multipliĂ©s. Depuis 2015, la France a subi plus de 30 attentats islamistes. Lâattaque de Charlie Hebdo, la prise dâotage de lâhyper-casher, la fusillade du Bataclan, lâattentat au camion-bĂ©lier Ă Nice, les attaques de TrĂšbes et Carcassonne, la fusillade du marchĂ© de NoĂ«l de Strasbourg, lâattentat de la prĂ©fecture de police de Paris, lâassassinat de Samuel Paty et lâattentat de la Basilique Notre-Dame de Nice sont autant dâimmondes agressions contre les Français de toutes confessions et contre nos valeurs qui resteront gravĂ©es dans nos rendons aujourdâhui hommage Ă toutes celles et Ă tous ceux qui ont pĂ©ri sous les balles, sous les bombes ou sous les lames des terroristes. Nous souhaitons aussi apporter notre soutien fraternel Ă tous les blessĂ©s et Ă tous les proches des victimes. Nous exprimons Ă©galement notre reconnaissance Ă tous ceux qui ont, parfois au pĂ©ril de leur vie, sauvĂ©, secouru ou soignĂ© les victimes. Nous adressons enfin nos affectueuses pensĂ©es Ă nos soldats mobilisĂ©s au Sahel pour endiguer lâĂ©talement de la menace en honorons aujourdâhui la mĂ©moire des victimes du terrorisme djihadiste pour que tous ces barbares qui espĂšrent faire avancer leur cause en Ă©gorgeant un professeur ou en tirant sur un enfant comprennent bien que la France et les Français ne se soumettrons jamais Ă leurs injonctions la RĂ©publique, vive la France !
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François Hollande et de nombreux membres du gouvernement et de l'opposition, dont Nicolas Sarkozy, assisteront lundi Ă la cĂ©rĂ©monie d'hommage aux victimes du terrorisme, organisĂ©e depuis 18 ans par les associations mais avec une dimension particuliĂšre dans une France marquĂ©e par les attaques moins de huit mois de la prĂ©sidentielle, la lutte antiterroriste s'annonce comme un des thĂšmes incontournables de la campagne et la classe politique sait qu'elle ne peut ignorer les attentes des victimes, tant en matiĂšre d'indemnisation que sur le travail de mĂ©moire. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La cĂ©rĂ©monie de lundi, organisĂ©e depuis 1998 par les associations, se tiendra Ă l'HĂŽtel national des Invalides, dans les jardins de l'intendant. La suite aprĂšs cette publicitĂ© "AprĂšs plusieurs tĂ©moignages de victimes et proches, le prĂ©sident de la RĂ©publique prononcera un discours pour exprimer la solidaritĂ© de la France", a indiquĂ© Juliette MĂ©adel, secrĂ©taire d'Etat chargĂ©e de l'Aide aux victimes, dans un entretien lundi dans des quotidiens du groupe Ebra, dont les DerniĂšres nouvelles d'Alsace et l' discours de François Hollande est trĂšs attendu, 10 mois aprĂšs l'hommage solennel trĂšs orchestrĂ© par l'exĂ©cutif dans la cour d'honneur des Invalides aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 Ă Paris et Saint-Denis. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© "Une initiative associative Ă laquelle nous sommes trĂšs attachĂ©s" De nombreux membres du gouvernement et de l'opposition seront prĂ©sents cette fois encore, notamment l'ancien prĂ©sident Nicolas Sarkozy et l'ancien Premier ministre Alain JuppĂ©, tous deux candidats Ă la primaire Ă droite en vue de 2017."Le 19 septembre, hommage de François Hollande Ă toutes les victimes du terrorisme dans les jardins de l'intendant de l'hĂŽtel national des Invalides" le tweet de Juliette MĂ©adel sonnait dĂ©but septembre comme l'annonce d'une cĂ©rĂ©monie inĂ©dite."Elle va ĂȘtre comme d'habitude, elle existe depuis 18 ans, c'Ă©tait une initiative associative, Ă laquelle nous sommes trĂšs attachĂ©s", rĂ©plique StĂ©phane Gicquel, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs Fenvac.Le 19 septembre 1989, un avion DC-10 français de la compagnie UTA effectuant la liaison Brazzaville-Paris explosait en vol au-dessus du Niger, tuant 170 personnes, dont 54 1998, l'Association française des victimes du terrorisme AfVT et la Fenvac se rĂ©unissent Ă cette date devant la statue-fontaine de "La parole portĂ©e" aux Invalides, seul monument parisien dĂ©diĂ© aux victimes du terrorisme, pour rendre hommage aux tuĂ©s durant l'annĂ©e Ă©coulĂ©e, et invitent des responsables politiques. Ce fut le cas de François Hollande en depuis l'an dernier, la France a basculĂ© dans une nouvelle Ăšre, avec "un nombre inĂ©galĂ© de victimes du terrorisme", souligne StĂ©phane menace reste "maximale" en FranceLe 13 novembre 2015 Ă Paris et Saint-Denis 130 morts, le 15 janvier 2016 Ă Ouagadougou 30 morts dont deux Français, le 13 mars Ă Grand-Bassam en CĂŽte d'Ivoire 19 morts, quatre Français, le 22 mars Ă Bruxelles 32 morts, un Français, le 1er juin Ă Gao au Mali quatre morts, un Français, le 13 juin un policier et sa compagne assassinĂ©s chez eux Ă Magnanville Yvelines, le 14 juillet Ă Nice 86 personnes tuĂ©es sur la promenade des Anglais. Enfin, le 26 juillet, un prĂȘtre est Ă©gorgĂ© dans son Ă©glise de Saint-Etienne-du-Rouvray, prĂšs de si la menace reste "maximale" en France, comme le martĂšle notamment Manuel Valls et comme en tĂ©moigne la sĂ©rie d'arrestations menĂ©es ces derniers jours en lien avec des projets d'attaques jihadistes, le terrorisme est un sujet Ă©minemment Sarkozy, qui s'est rendu samedi Ă Nice rencontrer des victimes de l'attentat du 14 juillet, a ainsi dit trouver "insupportable de ne pas savoir ce qu'il s'est passĂ© exactement" lors de l'attaque du camion, rĂ©activant les vives critiques lancĂ©es cet Ă©tĂ© par une partie de l'opposition contre le Hollande, que les derniers sondages donnent Ă©liminĂ© au 1er tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017 s'il Ă©tait candidat, se pose de son cĂŽtĂ© en dĂ©fenseur de l'Etat de droit, rejetant tout "Etat d'exception", en rĂ©fĂ©rence par exemple aux propositions de certains Ă droite visant les "fichĂ©s S".Selon Juliette MĂ©adel, deux mois aprĂšs l'attentat de Nice, "plus de demandes" ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es auprĂšs du Fonds de garantie des victimes d'actes terroristes et "prĂšs de cinq millions d'euros" d'avances sur indemnisation versĂ©s.
TERRORISMEDU 11 MARS Ă destination des institutions : mairies, prĂ©fectures et ambassades Au TrocadĂ©ro Ă Paris, cĂ©rĂ©monie de la premiĂšre JournĂ©e nationale d'hommage aux victimes du terrorisme - Retrouvez la vidĂ©o sur Youtube KIT RESSOURCES . JournĂ©e nationale d'hommage aux victimes du terrorisme : suivez la cĂ©rĂ©monie. Le PrĂ©sident Emmanuel Macron a prĂ©sidĂ© la seconde Ă©dition de la JournĂ©e nationale dâhommage aux victimes du terrorisme. Revoir la cĂ©rĂ©monie depuis les Invalides. Comme il l'avait affirmĂ© l'an dernier, le devoir de la France est de rappeler que les femmes et les hommes qui ont Ă©tĂ© visĂ©s par des attaques terroristes demeurent au cĆur de notre fraternitĂ© nationale et de notre souvenir, dâhonorer leur mĂ©moire et de faire vivre leurs histoires et leurs engagements. Cette annĂ©e, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a souhaitĂ© laisser la parole Ă ceux qui ont Ă©tĂ© victimes ou qui combattent le terrorisme. Voici leur histoire Le 13 novembre 2015, je suis sorti rampant et seul du Bataclan. Le 8 septembre 2021, lorsque sâouvrira le procĂšs des terroristes qui ont commis cet attentat, je ne serai plus seul et je nâaurai plus peur. En presque 6 ans, lâassociation Life for Paris que je prĂ©side aura permis de rassembler plusieurs centaines de victimes des attentats du 13 novembre Ă Paris et Saint-Denis et leurs proches. Participer Ă cette aventure associative mâa aidĂ© Ă restaurer ma foi en lâhumanitĂ© et a renforcĂ© ma conviction que câest collectivement que la rĂ©silience est la plus forte. ĂgoĂŻstement, essayer de se sentir utile en dirigeant une association aura aussi Ă©tĂ© une maniĂšre efficace de lutter contre ma culpabilitĂ© de survivant. Au fond, que lâon entre dans une association de victimes pour sâaider soi-mĂȘme ou pour aider les autres, on finit inĂ©vitablement par faire les deux. Le partage, entre adhĂ©rents, de nos difficultĂ©s Ă renouer le fil de nos vies nous a permis de tisser des liens presque familiaux. Et face au poison terroriste qui cherche Ă nous diviser et Ă fomenter une guerre de tous contre tous, je nâai pas vu de meilleure rĂ©ponse que celle qui consiste Ă se regrouper pour tenter dâavancer. Nous le montrerons aux Assises. Notre vie dâaprĂšs, Ă nous victimes, passe par un difficile Ă©quilibre entre devoir de mĂ©moire et besoin dâoubli. Car survivre Ă un attentat, câest aussi tĂ©moigner perpĂ©tuellement de lâhorreur inutile et cruelle du terrorisme. Que la RĂ©publique instaure une JournĂ©e Nationale dâHommage aux Victimes du Terrorisme et crĂ©e bientĂŽt un musĂ©e allĂšge notre fardeau mĂ©moriel. Ces deux projets sont aussi lâune des raisons pour lesquelles Life for Paris pourra se dissoudre un jour, car la sociĂ©tĂ© aura intĂ©grĂ© et repris Ă son compte une grande part de notre message de paix. Pouvoir Ă©crire ces mots est une chance Ă plus dâun titre. Je peux le faire parce que jâai survĂ©cu, parce que des victimes ont choisi de se rassembler, et parce que la France a dĂ©cidĂ© de ne pas oublier. Jâessaie de mon cĂŽtĂ© dâĂȘtre aussi fidĂšle que possible Ă cette maxime que nous avons tirĂ©e de notre expĂ©rience avec Antoine Garapon La survie est la discipline du bonheur ». Arthur DĂ©nouveaux Les victimes dâattentats peuvent ĂȘtre frappĂ©es plusieurs fois. Une premiĂšre fois lorsquâelles font face Ă une violence inouĂŻe, quâelles sont dĂ©shumanisĂ©es par le terroriste. Une deuxiĂšme fois, pour les victimes qui en rĂ©chappent, lorsquâelles doivent continuer Ă vivre avec des blessures, parfois profondes et indĂ©lĂ©biles, dans leur chair comme dans leur esprit. Une troisiĂšme fois, pour celles qui sont blessĂ©es au visage, car il y a dans la dĂ©figuration une peine supplĂ©mentaire celle de l'empĂȘchement social. Lorsquâon ne se ressemble plus, quâon ne peut plus parler, quâon ne peut plus manger, ni mĂȘme respirer normalement, on perd une partie de sa vie sociale. En tant que chirurgiens, au service de chirurgie maxillo-faciale de l'hĂŽpital de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre Ă Paris, nous tĂąchons du mieux que nous le pouvons de ramener ces patients vers la vie sociale. Tenter de rĂ©parer une bouche, une mĂąchoire, un regard, permettre Ă ceux qui ne le pouvaient plus de parler de nouveau, de se nourrir et de respirer le plus normalement possible, rĂ©tablir un visage montrable », acceptĂ© par la sociĂ©tĂ© notre travail est dâaider les victimes Ă se replacer parmi les humains. Câest cela le sens de notre engagement faire notre maximum pour rendre aux victimes lâhumanitĂ© que le terroriste a tentĂ© de leur prendre. ChloĂ© Bertolus Le soir du 11 dĂ©cembre 2018, Ă Strasbourg, un homme est entrĂ© de force dans mon taxi. CâĂ©tait un terroriste il venait de commettre le pire. Pris en otage, jâai rĂ©ussi Ă rester vivant, Ă faire face, et mĂȘme aidĂ© Ă faire cesser son terrible pĂ©riple meurtrier. Des femmes, des hommes, des enfants venaient dâĂȘtre touchĂ©s dans leur chair. Notre pays venait dâĂȘtre frappĂ© au cĆur. Je resterai Ă jamais marquĂ© par ce jour dâhorreur. On se pense plus fort que cela, mais la rĂ©alitĂ© vous rattrape et le traumatisme est bien lĂ , rĂ©el. Quelque chose vous ronge de lâintĂ©rieur. Heureusement, on vous tend la main. Le travail des professionnels et des associations est essentiel, je dirais mĂȘme vital. Je suis papa. Câest ce qui mâa permis de tenir, de rester debout. Ce nâest pas facile car lorsquâon est touchĂ© par le terrorisme, c'est toute la famille qui subit. Les problĂšmes font des dĂ©gĂąts en ricochet. On a besoin dâĂȘtre aidĂ© et accompagnĂ©. Alors je me suis moi-mĂȘme engagĂ© jâai créé mon association pour venir en aide aux victimes comme moi, pour faciliter les Ă©changes et la circulation dâinformations. Ăa a Ă©tĂ© une dĂ©cision importante pour moi, qui mâa aidĂ©, qui mâaide toujours, Ă me reconstruire, aux cĂŽtĂ©s dâautres victimes, Ă lâĂ©coute de celles et ceux qui souffrent aussi, en dialogue avec elles. Avec ceux qui mâentourent, nous allons aussi sur le terrain que les terroristes voient comme un terrain de chasse, lĂ oĂč ils tentent de dĂ©tourner notre jeunesse de son avenir. Nous y allons, nous y tĂ©moignons avec dĂ©termination, pour Ă©viter que les jeunes ne tombent dans le piĂšge de cette idĂ©ologie funeste. Nous y rappelons combien ĂȘtre Français est une chance ! Les terroristes veulent la division, la haine et la peur, et comptent lâinstaurer par la violence et le sang. Nous leur opposons le vivre-ensemble et toutes les valeurs de notre RĂ©publique. Mon engagement est une maniĂšre de rĂ©pondre Ă ceux qui veulent dĂ©truire cette cohĂ©sion qui fait de nous une Nation vous nous avez touchĂ©s, mais nous sommes debout et nous serons toujours du cĂŽtĂ© de la RĂ©publique, unis, tolĂ©rants, dans la paix. Mostafa Sahlane Le 13 novembre 2015 devait ĂȘtre la fin dâune semaine Ă©prouvante. Nous venions dâĂȘtre mobilisĂ©s sur un kidnapping. Mais le soir, mes camarades de la BRI et moi sommes appelĂ©s au Bataclan. Câest un charnier. Et il y a des blessĂ©s. Ils nous regardent et clignent les yeux pour se signaler Ă nous. On se comprend sans se parler. Les tirs viennent nous rappeler que le danger est tout proche. Alors que des collĂšgues progressent Ă lâĂ©tage, oĂč les terroristes sont rĂ©fugiĂ©s, nous tirons les corps de blessĂ©s pour les sortir du chaos. On nous appelle ensuite pour prendre le relais de nos camarades Ă lâĂ©tage. Je me retrouve derriĂšre le bouclier RamsĂšs qui sert Ă protĂ©ger la colonne. A quelques mĂštres, dans ce couloir sombre, une porte. DerriĂšre elle, ceux qui viennent de tirer sur des centaines dâinnocents. Alors que tout est sombre, une lueur, un espoir des otages sont encore en vie. Leur prĂ©sence accroit notre courage. Il nous faut les sauver. Nous sommes entraĂźnĂ©s Ă combattre, mais rien ne prĂ©pare Ă cela. Nous connaissons les plans, mais la position des otages et des terroristes est alĂ©atoire. Une chose est sĂ»re nous sommes dĂ©terminĂ©s. On doit agir. Lâassaut est donnĂ©, je pousse la porte. Un dĂ©luge de feu blesse griĂšvement un collĂšgue, extrait par la colonne dâassaut. Pendant la progression, je tire et blesse le premier terroriste. Un collĂšgue me rejoint, passe devant moi. Le terroriste se fait exploser Ă cet instant. Nous allons vers lâautre assaillant. Mon collĂšgue le neutralise. Les otages sont en vie. Ils donnent sens Ă notre action. Je pense aux victimes qui ne sont plus lĂ , Ă celles qui sont blessĂ©es, qui seront toujours en reconstruction. Ce sont elles qui mâont donnĂ© la force de tenir. Câest lâĂ©lan de solidaritĂ© de tous ceux qui sont intervenus, des mĂ©decins, pompiers, gardiens dâimmeuble, voisins⊠Câest aussi le soutien de nos proches, pour qui cette Ă©preuve a parfois Ă©tĂ© plus dure Ă vivre que pour nous-mĂȘmes. Car nous Ă©tions lĂ pour faire notre travail, du mieux possible. Je veux dire Ă tous ceux qui nous ont envoyĂ© des mots et des dessins Ă la brigade, de toute la France, un immense merci. Quelques annĂ©es aprĂšs, jây pense encore. A. Le 14 juillet 2016, ma fille Camille Murris Ă©tait assassinĂ©e sur la Promenade des Anglais Ă Nice. En lâespace de quelques heures ma vie a Ă©tĂ© anĂ©antie. Comment allais-je pouvoir survivre sans mon enfant, moi qui avais tant souffert, corps et Ăąme, pour pouvoir ĂȘtre mĂšre ? Mon errance, mon dĂ©sarroi, ma souffrance ne mâont pas aveuglĂ©e. Lâamour pour ma fille mâa apportĂ© une force et une luciditĂ© extrĂȘmement concrĂštes personne ne devrait supporter une telle douleur. Ainsi, je me suis sentie porteuse dâune responsabilitĂ©. DĂšs 2016, jâai dĂ©cidĂ© de mâinvestir. Je voulais faire tout mon possible pour Ă©viter de pareils drames. Pour ceux qui sont partis, pour ceux qui restent, et mĂȘme pour ceux qui sont responsables. Car quelle mĂšre nâaurait pas souhaitĂ© quâon empĂȘche son enfant de sombrer dans le terrorisme ? TrĂšs vite une conviction mâa habitĂ©e lutter pour la mĂ©moire. Oublier revenait Ă trahir, me trahir et, pire que tout pour moi, trahir l'honneur de mon enfant. La mĂ©moire est douloureuse mais lâoubli est insupportable. Jâen ai fait mon combat. Mon objectif n'est pas juste que lâon se souvienne, mais de faire exister dans le prĂ©sent les traces de ces abominations, et mettre la mĂ©moire des victimes au service dâun modĂšle de sociĂ©tĂ©. Envoyer des messages dâespĂ©rance, un hymne Ă la vie pour EUX, pour NOUS, est devenu mon credo. Pour les victimes du 14 juillet 2016, jâai fait rayonner 86 faisceaux dans le ciel et contribuĂ© Ă l'Ă©dification d'un lieu de mĂ©moire Ă Nice. J'ai aussi imaginĂ© une aventure pour porter haut leur mĂ©moire 86 galets dĂ©posĂ©s dans la chaĂźne de lâHimalaya, chacun au nom d'une des victimes. Pour toutes les victimes du terrorisme en France, je porte depuis 2016 le projet du MĂ©morial MusĂ©e, Ă Nice. Pour lâaccueillir, reconstruire le Casino de la JetĂ©e Promenade dĂ©mantelĂ© par les nazis permettrait de conjuguer notre rĂ©sistance et notre rĂ©silience. Câest le sens de MĂ©morial des Anges, mon association. Cet engagement est ma maniĂšre de participer au bien commun, de transcender ma souffrance et de vivre. Anne Murris Enfant, mon rĂȘve Ă©tait de devenir pompier de Paris. Mes parents, eux, voulaient absolument que je fasse de longues Ă©tudes. Je me suis donc dis je serai mĂ©decin⊠chez les pompiers de Paris ! Une quinzaine dâannĂ©es plus tard, un soir de garde, je suis appelĂ©e au Stade de France pour une intervention. CâĂ©tait le 13 novembre 2015. Nous sommes les premiers sur les lieux. Câest le choc. Mais nous nâimaginons pas ce qui nous attend. Peu aprĂšs, notre Ă©quipe est appelĂ©e Ă nouveau, cette fois en renfort. Direction le Bataclan. Toute la nuit, jâai portĂ© secours Ă une dizaine de victimes dans des conditions inimaginables. On sâentraĂźne toute notre vie Ă faire de la mĂ©decine de guerre mais on ne sâattend pas Ă la pratiquer sur le territoire national. Ă ce moment-lĂ , on se rend compte que notre formation est essentielle pour sauver des vies, mais on ne peut jamais ĂȘtre prĂ©parĂ© Ă affronter tant de violence. En 2018, je dĂ©cide de poursuivre mon engagement autrement. Je suis sĂ©lectionnĂ©e pour intĂ©grer les unitĂ©s des forces spĂ©ciales. Depuis plusieurs mois, aux cĂŽtĂ©s dâinfirmiers, je suis dĂ©ployĂ©e en opĂ©ration extĂ©rieure au Sahel, au sein de la Task force europĂ©enne Takuba. Nous combattons les groupes armĂ©s terroristes qui nâont quâun seul but la destruction. La mĂ©decine de guerre, on nâen fait pas souvent mais le jour oĂč il y en a besoin, on nâa pas le droit Ă lâerreur. Je suis engagĂ©e pour sauver des vies, pour ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s de mes camarades qui prennent tous les risques pour protĂ©ger les Français. Commandant Alix Le soir du 23 dĂ©cembre 1983, alors que nous dĂźnions avec mon mari dans un restaurant parisien, nous avons Ă©tĂ© victimes dâun attentat. Jâai Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©e. Ă cette pĂ©riode, il nâexistait ni dispositif ni structure pour aider les victimes comme moi. Il nây avait aucune reconnaissance de notre statut. On ne peut imaginer toutes les difficultĂ©s que rencontrent les victimes. Je les ai vĂ©cues. Alors en tant que juriste, jâai dĂ©cidĂ© de faire tout mon possible pour changer les choses. En 1986, jâai créé l'association SOS Attentats. EngagĂ©e et dĂ©terminĂ©e, jâai participĂ© Ă la rĂ©daction de plusieurs lois qui ont permis de crĂ©er un fonds dâindemnisation en 1986. Câest aujourdâhui le Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d'autres Infractions FGTI. Je me suis battue pour accorder aux victimes dâattentat le statut de victime civile de guerre. Le 23 janvier 1990, la loi a reconnu le terrorisme comme une nouvelle forme de guerre, en temps de paix. Jâai accompagnĂ© plusieurs autres lois, dont une pour assurer la prĂ©sence des victimes dans les procĂ©dures judiciaires. CâĂ©tait indispensable pour lutter contre le terrorisme. Il y a la reconstruction, le travail difficile de retour Ă une vie normale, et il y a la mĂ©moire. Alors quâil nâen existait aucun dans le monde, jâai ĆuvrĂ© pour quâun mĂ©morial soit Ă©rigĂ© pour toutes les victimes du terrorisme. En 1998, le PrĂ©sident Chirac lâa inaugurĂ© aux Invalides, un lieu porteur de sens. Câest aux Invalides que nous honorons les victimes du terrorisme, que nous soignons les blessĂ©s dans la durĂ©e, et que nous accompagnons la reconnaissance, avec lâOffice national des anciens combattants et victimes de guerre, lâONACVG. Ce mĂ©morial est une statue Parole portĂ©e Ă la mĂ©moire des victimes du terrorisme ». Elle reprĂ©sente une femme anonyme dĂ©capitĂ©e. Mais, alors quâelle tient sa tĂȘte entre ses mains, ses paroles continuent de sortir de sa bouche. Cette parole que les victimes continuent Ă transmettre aux vivants, par-delĂ leur mort. Cette parole est un appel Ă la paix, Ă la justice, Ă lâespoir et Ă la rĂ©silience. Françoise Rudetzki Le 13 novembre 2015, sous-officier, je participais Ă lâopĂ©ration Sentinelle Ă Paris avec un escadron de mon rĂ©giment. Nous Ă©tions dans le 11Ăšme arrondissement lorsque nous avons appris que des tirs Ă©taient survenus quelques rues plus loin. Nous avons Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s rapidement au bar La Belle Equipe, oĂč nous sommes arrivĂ©s au mĂȘme moment que les pompiers. Nous avons tragiquement constatĂ© les dĂ©cĂšs dâinnocents, avons portĂ© assistance aux personnes blessĂ©es et sĂ©curisĂ© la rue. Nous sommes restĂ©s engagĂ©s toute la nuit. Je nâoublierai jamais les regards que jâai croisĂ©s ce soir-lĂ . Un mois plus tard, je passais le concours de lâEcole militaire interarmes et dĂ©butais ma carriĂšre dâofficier. Je suis fiĂšrement rentrĂ© au 1er RĂ©giment de chasseurs comme chef de peloton de chars Leclerc, Ă la tĂȘte dâune trentaine dâhommes. Mon rĂŽle est dâassurer lâinstruction gĂ©nĂ©rale, technique et tactique des soldats et leur entraĂźnement. Câest avec ce groupe dâhommes que je suis venu au Mali. Jây suis engagĂ© depuis novembre 2020. Nous assurons des missions de contrĂŽle de zones visant Ă neutraliser les groupes armĂ©s terroristes dans leurs zones refuge. Le peloton sert Ă©galement dâescorte Ă des convois logistiques vitaux pour le ravitaillement de la force. Ces mois loin de chez nous renforcent notre cohĂ©sion et nous permettent dâaffronter les Ă©vĂšnements ensemble. Câest ce qui nous a permis de ne pas abandonner lorsque le peloton a Ă©tĂ© victime dâune attaque Ă lâengin explosif le 28 dĂ©cembre dernier, causant le dĂ©cĂšs de trois de nos camarades, collĂšgues et amis. Tirant notre force du collectif, nous avons tenu bon malgrĂ© les circonstances, et rempli notre mission jusquâau bout. En tant que chef, il mâa fallu montrer lâexemple et guider les plus jeunes. La cohĂ©sion du groupe a Ă©tĂ© cruciale. Je pense quâil y a plusieurs hĂ©ros. Nos trois camarades qui ont accompli leur mission jusquâau sacrifice ultime, et ceux qui restent et continuent de se battre comme les soldats de mon Ă©quipe qui sont allĂ©s au bout de leur engagement, malgrĂ© leur jeune Ăąge. Lieutenant Joffrey ZDVl1b.